votre histoire
Elle a l'ivresse et la vodka. La folie de la Téquila. Elle est un peu Mexicaine. Un peu française aussi. Elle est tout c'qu'on veut qu'elle soit. Tous les possibles au bout des doigts. Elle t'emmène d'l'autre côté de la Terre. Juste quand elle ouvre les paupières.
Un coup de feu retentissant dans cette maison familiale si calme. Située dans un quartier familial si calme. Si calme. Jusqu’à ce jour. Où chez cette famille, le plus grand des drames arriva. On pouvait entendre les sirènes des forces de l’ordre rugirent au loin. Elle pouvait les entendre. Cette petite fille. Les genoux. Les mains. Rouges vif. Rouge vif du sang de sa mère. A genoux. Près de ce corps inerte. Ils entrèrent et découvrirent cette scène horrifiante. Cette scène où se dit : comment ? pourquoi ? Des bras la soulèvent. Et chaque pas, l’éloigne un peu plus de sa mère. Elle entend crier. Elle entend hurler. Mais elle se veut sourde à ses cries. C’est son père. Son père le meurtrier. Son père qui a balancé cette unique balle meurtrière. Par simple vengeance ? Par cruauté ? Par désir ? Par envie ? Non par jalousie. Et c’est sans doute le pire. Il l’avait surprise au lit avec un autre quelques jours auparavant. Faisant resurgir toute cette rage si longtemps enfouit. Et voilà le résultat. Un coup partit. Un seul et unique. Pour briser toute une vie. Pour briser deux vies. Cinq. Elle n’avait que cinq ans. Sarah. On l’appellera donc Sarah pour le besoin de ce début d’histoire. Petite fille à jamais marqué au fer rouge de cette terrible vision. Sarah petite fille à la vie brisée, par une simple décision d’un homme jaloux. Qui préférait voir l’amour de sa vie dans un cimetière plutôt que de partager l’amour.
Petite fille qui grandit. Qui grandit loin de papa, enfermé dans une cage. Purgeant sa peine pour son crime. Loin de maman. Maman dans un cimetière. Six pieds sous terre. Petite fille sans accroche. Pour seule souvenir. Les dernières images de chacun d’eux. Une mère plein de sang et un père le regard plein de rage et de folie. Elle grandit dans un foyer. Un foyer pour jeune enfant. C’est ici qu’elle le rencontra. Elle devait avoir dix ans. Quand Il arriva. Petit garçon d’à peu près son âge. Meurtrie lui aussi par une histoire familiale compliqué. Même gamin ils partagèrent très vite un lien défiant toutes les probabilités de ce que peuvent ressentir deux êtres ensemble. Fusion. Ils étaient en parfaite fusion. Fusionnel. Un regard. Un mot. Ils savaient. Pas besoin de milles mots. Pas besoin de milles gestes. Se renfermant dans leur cocoon à eux. Infranchissable. Envers et contre tous. Cette même folie qui les unissait.
L’adolescence. Fut une période de tous les défis. Sarah. Sarah avait peut-être seize ans quand elle commit son premier délie. Avec lui. Car c’est toujours avec lui. Et cela continua encore et encore. Volant par ci et par là. Volant par plaisir. Volant par envie. Et puis elle arriva à sa majorité. Et sa vie. Sa vie n’était pas dans ce foyer. Elle n’était certainement pas là. Elle avait besoin de respirer. De voir du pays. De s’évader. De partir sans savoir où elle irait. Ne pas penser à demain. Ne plus penser à hier. Penser qu’à aujourd’hui. Qu’a maintenant. Alors un soir elle alla le voir. Elle lui dit simplement.
« je pars ». Il lui répondit tout simplement.
« pas sans moi ». Et c’est ainsi qu’une nuit de pleine lune. Ils prirent la fuite. Sous cette lune pleine et basse. Ils prirent leur envol. Ouvrant leurs ailes d’anges déchus. De bandit.
Voler. Voler pour cette fois survivre. Se nourrir. Vivre. Cela les éclatés. Les amusés. Beaucoup. Pendant un peu plus d’un an ils arrivèrent à survivre comme ça. Ne restant jamais longtemps quelques parts. Parcourant le monde. A coup d’auto stop. De bus quand elle arrivait à charmer avec tous ses atouts le chauffeur. Et vers la fin. Une voiture. Emprunté à un vieux monsieur qui n’en avait plus aucune utilité. Trop vieux pour conduire. A moitié aveugle et avec une jambe en bois. Ils se dirent que la voiture leur sera plus utile à eux qu’à lui. Et puis tout était trop beau pour être vrai. Alors qu’ils s’étaient arrêtés pour faire de l’essence grâce à quelques billets obtenus. Le Destin se retourna quelque peu contre eux. Tandis qu’elle était en train de mettre l’essence dans la voiture. La nuit commençant doucement à tomber. Le monde alentour dessert de monde. Il est partit prendre quelques trucs pour se remplir la pense, dans la petite boutique. Par prendre entendez voler. Quand tout dérapa. Elle entendit du bruit venant de la boutique. Inquiète. Elle se dirigea vers la petite boutique. Le gérant (très certainement), pointait une arme sur lui. Sur l’homme qu’elle aimait. Sarah. Fut perturbé par toutes une ribambelle de souvenir, qu’elle avait enfouit au plus profond d’elle.
« s’il vous plaît posez votre arme… ». Le gérant. Paniqué un peu plus. Agitant son arme sur elle puis sur lui à tour de rôle.
« pas tant qu’il n’a pas reposé ce qu’il a volé ! ». Sarah supplia du regard, son petit ami de reposer tout. Mais il n’en fit qu’à sa tête. Il se jeta à corps perdu sur lui. Le projetant au sol. La scène n’était absolument pas explicable. Mais Sarah retint juste son souffle. Jusqu’à cet ultime coup de feu. La faisant sursauter de tout son corps. Elle se dirigea alors vers les deux corps. Vers ses deux hommes.
« bébé ça va ? ». Un silence. Puis il commença à se relever. Toute tremblante. Elle se précipita sur lui, pour l’aider à se relever.
« ça va poupée ». La jolie blonde s’agenouilla près du corps du gérant.
« tu crois qu’il est mort ? ». Il la rejoint.
« je sais pas ». Sarah sursauta quand il se mit à bouger. Malgré le sang qui coulé de son abdomen.
« merde qu’est ce qu’on fait Echo ? ». Echo pas son vrai nom. Son surnom. Son nom de code. Echo. Comme un echo de sa propre vie. Il la souleva et l’emmena hors de la petite boutique.
« on se casse ». Sarah freina le rythme.
« on peut pas le laisser ». Mais le regard de l’homme qu’elle aimait en disait tout autre chose.
« appelle une ambulance avec ce téléphone mais on se barre MAINTENANT ! ». L’appel passé. Le téléphone fut jeté par la fenêtre. S’écrasant au sol. Brisé en mille morceaux. Comme leur vie. Comme sa vie.
Ils roulèrent. Longtemps. Très longtemps. Fugitif. Ils étaient des fugitifs. Et après des longues journées de route. Ils arrivèrent ici. En Irlande. Dans cette ville. Très vite ils prirent connaissance de leur histoire. Et c’était le coin parfait pour se cacher. Pour cacher deux fugitifs. Ils ne savent même pas si le gérant est mort ou pas. Ils savent juste que ce qu’ils ont fait est punissable par la loi. Et que s’ils sont retrouvés. Ils finiront derrière les barreaux. Et c’est tout ce que la jolie blonde ne veut pas. Alors ils se sont fait leur place ici. Naviguant à travers ses irlandais. A travers leur histoire à eux. Première barrière qui les empêche de s’intéresser à leur propre histoire à eux. Apparaissant aux yeux de tous comme un parfait petit couple. Heureux en ménage. Mais leur histoire est loin de ressembler vraiment à cela. Heureux certes. Mais heureux quand ils sont libre. Libre de leur mouvement. Libre de leurs émotions. Ils sont en couple. Ils s’aiment (trop). Ils se déchirent (trop). Alors ils s’autorisent la liberté d’être avec d’autre pour mieux se retrouver après. Il faut juste retenir que d’apparence, ils sont juste un parfait petit couple qui s’aiment et qui vivent au jour le jour. Sans repenser à hier. Sans penser à demain…. Tout simplement. Priant pour que leur passé ne les rattrapes jamais.