stella bree crossgrove

eat, prey, f*ck.

○ nom : crossgrove, nom de maman. Père étant absent au moment de choisir les noms. ○ prénom : stella bree, pas de raison spéciale, vraiment. Ça sonnait bien, c'est tout. ○ âge : dix-huit ans #party #teenspirit #blessed ○ date et lieu de naissance : trois mai, dans un hôpital je suppose. ○ vos origines : irlandaise de sang pur, avec la grand-mère catholique qui va avec. ○ métier : secrétaire (sexy) pour le garage (moins sexy) de grand-père (quand même assez sexy pour son age, il est sur tinder pour les intéressé(es)) ○ orientation sexuelle : ce qui bouge, ce qui bouge pas, aucune discrimination. ○ statut matrimonial : veuve, mon mari, un pug de dix ans est décédé en mars dernier. ○ côté financier : lol. nada. pauvre. ○ les crédits : crick sur bazzart, avatar.

un peu plus sur toi

○ fille d'une jeune rebelle et d'un fan de tupac irlandais, élevée par un garagiste muet et une vieille sorcière. Elle a hérité du coeur de maman, de l’authenticité de papa, du chill de papi et du penchant pour la magie noire de grand-mère.○ pas trop fan des règles, que ce soit les structures sociales que l'on impose pour garder la paix entre les hommes ou that time of the month. ○ elle ne croit pas au regret, à la honte, au malheur. Pour elle, ce sont des concepts inventés par les vendeurs de bibles. Elle préfère vivre librement, au jour le jour. ○ seules ses cigarettes ont des filtres. disons qu'elle ne se tourne pas la langue avant de parler, et qu'elle ne cherche pas a protéger les sentiments de personne.○ elle n'est pas un grain de sable dans le désert; elle est le chameau qui pisse dessus.  
   
Depuis combien de temps es-tu à Youghal et que penses tu de cette ville ?

○ Écoutes, ouvres bien grand tes oreilles chaton, parce que tata Stella est sur le point de te révéler le secret du bonheur, de te frapper avec une bonne grosse dose de vérité pure – Walter White pure. Tu vois, ils ne veulent pas que tu le saches, les autres. Ils veulent que tu consommes leurs cochonneries, que tu leur donne tes petits papiers vert pour qu'eux aussi puissent consommer et tout ça. Le truc, la vérité, tu vois, c'est que t'es pas obligé de danser avec eux, un bâton bien profondément coincé entre tes jolies fesses. Tu peux danser en solo et éblouir toute la piste de danse avec tes mouvements persos. Tu dois seulement te lever et le faire.

Tu fais ton propre plaisir dans la vie, l'ami.

Ouais, alors, tu vis dans un village paumé. Ouais, t'es pauvre et ta mère te laisses pas sortir, mais, mon cher, on s'en fiche. La terre tourne, l'alcool coule encore et, à ce que je sache, personne n'est mort ou gravement malade alors danse comme si tout allait s'arrêter demain. Pas besoin d'être dans un club de la grande ville, ni d'avoir un diplôme pour ça. Tu vois, moi je suis ici depuis toujours, et je m'en porte pas plus mal. Je serais n'importe où, ça serait pareil. Parce que je connais le secret – et maintenant tu le connais aussi.
   
Quelle est votre position vis à vis des enlèvements ayant eu lieu avant les années 2 000 ?

○ Hey, au moins c'était pas moi.

Désolée (pas vraiment) si vous n'aimez pas ma réponse, âmes torturées, mais c'est honnête. Ce n'était pas moi, ça ne m'affecte pas plus que ça. Ouaip, je regarderais si c'était le sujet d'un documentaire sur netflix, mais je ne pleurerais pas pour vous faire plaisir: La vie est trop courte pour ça. Alors, amigos, séchez vos larmes, arrêtez de penser au drame que la coiffeuse de votre cousine Gertrude à vécu, je vous offre le mc do – enfin le dollar menu – et après, on fait la fête, ok?
   
Où est-ce que tu te vois dans le futur ?

○ Yo, la vie est courte, fais de chaque moment une éternité. Hier, Papi m'a appris à faire un changement d'huile, j'ai chanté sous la douche, embrassé un chaton et finalement vaincu Steeve à Mario Kart. Demain, je deviendrai peut-être une princesse, je mangerai possiblement un paquet de biscuit toute seule et si j'ai de la chance, je visiterai l’Asie. Je ne sais pas. Je ne m'en fais pas. C'est pas important. L’essentiel c'est  de vivre le moment présent, parce que c'est peut-être ton dernier, ou encore, le début de ta prochaine aventure – Je sais pas pour toi, mais moi je n'ai pas envie de la manquer.
   
   

derrière l'écran

ton pseudo : laurence ○ âge : vingt et vieille ans ○ pays : qc. ○ fréquence de connexion : quand je ne travailles pas. ○ comment t'es arrivé ici ? : bazz. ○ un commentaire ? : stella is trash ○ ton personnage : [ ] inventé [] scénario [] pv

votre histoire

we are made of sins

THE WITCH IS DEAD ○ Il ne pleuvait pas cette journée là; Le ciel n'allait pas pleurer Maolisa Crossgrove, elle qui avait pourtant mené une vie pieuse. Oubliez donc les clichés dramatiques, imaginez plutôt une scène heureuse, et ajoutez y simplement le cadavre d'une grand-mère – pas le genre a vous offrir des cookies, mais l'autre, la mémé style sharpei, aigrie, grise. Celle qui dit que tout était mieux à son époque, quand les femmes étaient emprisonnées au foyer et que tu ne pouvais pas tester la marchandise avant de te marier... Bref, celle-là, blanche, froide, morte, dans son salon un beau jour de juillet, pas trop chaud, ni humide, parfait pour un feu de camp. Comptez sur Mamie pour crever durant la seule journée d'été potable de l'année, question qu'on garde une bonne image d'elle. Mamie Mao, la vieille qui a gâché l'été de '14

Il devait être midi quand j'ai découvert son corps. Sur le coup, je n'ai pas été plus choquée que ça. Elle était vieille, et j'avais l'habitude des amigos en sommeil profond, ayant trop bu, affalés sur ce même sofa. Elle n'avait pas particulièrement l'air en paix, mais n'avait pas de grimace amusante non plus. Elle était juste là, assise, rigide, comme toujours.

Mamie n'avait jamais été du genre à rire. Elle était Old School, religieuse jusqu'à os. Elle n'avait pas ri quand j'avais annoncé, a quatorze ans, mon mariage au chien de mon meilleur ami, question d'être mariée avant de passer à l'acte. Elle n'avait pas rit non plus, je suppose, quand ma mère, au même âge, était revenue avec un parasite stellaire dans le ventre – Je te raconterai un jour, là on s'égare.

De retour au salon, à la morte, qui, SURPRISE, n'avait pas bougé.

Je l'ai regardée un moment, me demandant combien de temps j'allais résister. C'est que j'avais envie – j'avais besoin - de lui dessiner une moustache et un zizi sur le front, par tradition. Seulement, je savais que seul un un sharpie jaune fluo restait dans mon étui en forme de hot dog. Personne ne mérite le Sharpie Jaune, ce truc tache vraiment. Alors, pour assouvir mes pulsions, j'ai pensé poser un livre sur sa tête, question de voir s'il y avait du mouvement. Je l'ai fait. Elle n'a pas bougé, parce que les zombies n'existent pas et qu'elle était bel et bien froide. J'ai aussi essayé de changer la chaîne de la télé, alors qu'on y passait un soap, un truc qui allait certainement la faire réagir, mais nope. Elle était high dans le ciel, partie pour de bon. Elle dansait maintenant avec Jesus et Colonel Sanders . Rest in Pieces.


Je me souviens d'avoir perdu à la marelle contre un kid en soirée. Grand-père ne voulait pas rester à la maison, alors on étais sortis. Youghal étant un trou, on s'était retrouvés a l'autre bout du village, avec des inconnus. J'ai souvenir d'avoir mangé chez Steeve, également. Papi était là. Je crois même y avoir vu Papa, plus trop certaine. À partir de ce moment là, pour être totalement honnête, c'est flou.

c'est noir.

Pendant des semaines.

Je sais seulement avoir dormi, perdu des semaines, sous les draps. Je ne penses pas avoir été particulièrement triste, c'était autre chose. Je prenais un coup de vieux, du haut de mes dix-sept ans.

Paraît que quand tes parents crèvent tu réalises ta propre mortalité, enfin, c'est ce que Constance dans American Horror Story disait, et je crois que c'est ce qui m'est arrivé. Je me suis rendu compte que j'étais pas invincible. Ça m'a foutu la trouille.

Un matin, par contre, il faut croire que j'ai oublié ma crise existentielle, la peur, la mort. J'ai eut une idée et je me suis juste relevée. J'ai repris contrôle de ma vie. J'ai conduit trop vite. J'ai frappé un mur. Puis un autre. Encore. Encore.

La psy a appelé ça Bipolarité. J'ai pas écouté, parce qu'elle a dit bi, et exclure les entres-deux c'est pas ok avec moi.