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you just get a little thirsty

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Jasper Dolan
Jasper Dolan
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MessageSujet: you just get a little thirsty you just get a little thirsty EmptyLun 1 Fév - 15:14

every now and then you just get a little thirsty
bartender put a little whiskey in my water, looks like it's gonna be another all nighter, dehydration leads to a lot of libation, gets you good vibrations, starts up a célébration, this inebriation sure is gonna hurt me but every now and then you just get a little thirsty


Mon torchon négligemment posé sur mon épaule, j’observe la salle. L’endroit est loin d’être bondé en ce début de soirée, mais je trouve que nous ne nous en sortons pas si mal. Nous ne sommes ouverts que depuis deux semaines maintenant et, si quelques curieux ont afflués au moment de l’ouverture, l’attrait de la nouveauté commence déjà à s’estomper un peu. Mais encore une fois, je trouve que nous n’avons pas à nous plaindre étant données les circonstances. Après tout, nous ne sommes pas d’ici et les habitants de Youghal auraient pu faire le choix de nous boycotter, purement et simplement. Je sais que certains natifs ne voient pas la venue de trois américains et leur marmaille d’un très bon œil mais, heureusement, ce n’est pas le cas de tout le monde et la plupart des habitants sont du genre ouverts. Elijah et moi parlons déjà d’organiser deux ou trois soirées pour attirer du monde et quelques offres diverses pour familiariser nos consommateurs les plus réguliers. Pour le moment, à part un vieux pêcheur qui a certainement échoué chez nous parce que tous les autres bars lui ferment leurs portes, nous n’avons pas vraiment de piliers de comptoir.
Le quinquagénaire me fait justement signe de venir lui resservir un verre. Je m’approche d’un pas tranquille, me saisissant de ma bouteille de Gin au passage. C’est le Gin son poison et je vais me permettre de l’intoxiquer encore une fois ou deux avant de l’inciter à se faire raccompagner chez lui. Peut-être que je serai contraint de lui servir de chauffeur moi-même (c’est arrivé il y a trois jours) mais cette idée ne me dérange pas plus que cela. Il habite sur mon chemin de toute manière et je préfère m’assurer qu’il rentrera en un seul morceau plutôt que de le voir prendre seul et titubant le chemin de son foyer et d’avoir à me demander jusqu’à mon prochain shift s’il n’a pas terminé dans un ravin…      
Je le sers donc à nouveau pendant qu’il commence à me faire la conversation, évoquant quelques souvenirs glorieux. Je le laisse faire, me gardant de lui signaler que j’ai déjà eu droit à cette histoire la semaine passée. Je me pose près de lui, m’accoudant au comptoir et hochant la tête quand il le faut, souriant à certains moments et commentant ses exploits (qui ne sont sans doute pas les siens d’ailleurs) à d’autres.

J’en suis là lorsque la porte de l’établissement s’ouvre à nouveau, pour laisser entrer une jeune fille trempée jusqu’aux os. Si j’ai échappé à la chute de neige exceptionnelle qui est tombée sur New York ce mois-ci, je ne peux pas passer à côté de la pluie… Mais la météo ne me déprime pas vraiment. En réalité, j’ai toujours aimé les temps pluvieux. Ce qui tombe plutôt bien puisque je ne vais pratiquement avoir droit qu’à ça à partir de maintenant. J’écoute en tout cas la petite blonde faire un commentaire sur le temps de chien, tout en commençant à se débarrasser de quelques épaisseurs de ses vêtements qui commencent déjà à goutter sur le sol. Je fais fonctionner mon cerveau pour faire remonter le prénom de la gamine à la surface et être en mesure de l’accueillir comme il se doit. Elle en est déjà à sa troisième venue ici et j’ai eu le loisir de rencontrer son père le weekend dernier en faisant mes courses à l’épicerie la plus proche de chez nous. Il a eu l’occasion de me confier qu’il se sentait parfois un peu dépassé par son attitude mais quand même temps, il se souvenait de sa propre jeunesse et se reconnaissait parfois en elle.  
« Hey. Stella, c’est ça ? » je la salue en me rapprochant tandis qu’elle vient s’installer directement au comptoir de mon bar. « Vous voulez une serviette pour vos cheveux ou ça ira ? » je lui propose en désignant les mèches détrempées qui viennent se coller à son visage juvénile et un peu trop maquillé à mon goût.
Au moins, sa tenue et son comportement me permettent de ne pas me sentir trop dépaysé. Les jeunes sont les mêmes partout dans le monde et ça a quelque chose de rassurant. Enfin il faut le dire vite puisqu’à cause de mon ancien boulot de pompier, j’ai eu plus d’une occasion de ramasser des gamines dans son genre sur le bitume…et ça, ça n’a absolument rien de rassurant.
   
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Stella Crossgrove
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MessageSujet: Re: you just get a little thirsty you just get a little thirsty EmptyJeu 4 Fév - 20:18

raised by wolves
i like smoke and lightning, heavy metal thunder, racing with the wind and the feeling that i'm under. yeah darling, go make it happen. take the world in a love embrace. fire all of your guns at once and explode into space. //

Ce soir l'Irlande est noire. Le ciel est sombre, caché sous une épaisse couverture de nuages obscurs. Les douces lumière qui s'échappent des foyers sont sauvagement étouffés par la vapeur d'eau épaisse, causée par une bataille sans fin entre océan qui refuse de geler et les terres glaciales. On dirait une nuit sans lune, sur une terre sans vie. Pourtant, l'astre est quelque part, là-haut, emmitouflée derrière la ouate qui pleure. Que de romantisme pour dire qu'il pleut, et que, par conséquent, je suis trempée jusqu'à aux os.

Là, je pourrais me la jouer fille torturée; Vous parler du froid qui tranquillement s'infiltre sous ma peau, glaçant peu a peu mes muscles, mon cœur pourtant déjà sous zéro. Je pourrais ajouter à ça l'odeur de pourriture qui se dégage des poubelles rassemblés devant les allées pour la collecte de demain, et continuer en parlant de la terre, qui crève peu a peu, parce que l'homme est une ordure qu'on devrait envoyer au dépotoir... Mais c'est pas mon genre, la mélancolie, le pessimisme, tout ça. Je préfère voir les trucs différemment, voyez.

Mère Nature m'offre une douche gratuite – pas que l'eau coûte énormément – mais tout de même. Imaginez, je pourrais sortir mon shampoing, là, tout de suite, et me laver en me rendant au bar, économisant ainsi temps et réduisant mon empreinte écologique. Je pourrais également me dénuder, pour continuer mon nettoyage, et ainsi offrir un show gratis aux voisins, qui alors, n'aurais pas à se rendre au streapclub de cork, économisant lui aussi temps, argent et RÉDUISANT SON EMPEINTE ÉCOLOGIQUE. .

Que d'économies. Que de nudisme.

Bref. Je vous épargne le reste de ma balade sous la pluie. Elle n'était pas particulièrement intéressante – les précipitations font fuir les jolies personnes, il faut croire. Alors, passons direct à notre destination, où je suis arrivée, plus mouillée que jamais. (ça en dit beaucoup, non?)

EAT IT. je cris, en poussant la porte du nouveau bar du village, question de faire une entrée remarquée (même si, je dois le dire, on me remarque habituellement assez rapidement, entrée ou pas). Anyway, j'entre, enlève mon hoodie, le laissant s'écraser sur le sol et continue mon runway vers l'oasis et l'eau de vie. Jésus, ce soir nous pisse dessus les amis. je dis, retirant d'une façon naturelle chaussures et chaussettes. Mamie m'a appris que ce n'était pas poli de garder ses souliers plein de boue a l'intérieur. Je suis bien élevée, hein? De l'eau bénite qui tombe du ciel. Le seigneur existe. Amen. Je fini, bien que j'aurais bien continué des heures, en dénouant mes cheveux, les laissant pendre comme des nouilles cuites sur le bord de mon visage. Le barman, alors, ouvre la bouche -sexy – pour m’accueillir. Pour toi, joli cœur, je peux être qui tu veux. Je prends place au bar, devant lui, question de l'observer. Il me vouvoies. Soit il est gay. Soit il a rencontré papa.  Dans tous les cas, il se montre beaucoup poli à mon goût, me proposant une serviette, voulant me couvrir, tout le tralala. Je commence donc à déboutonner mon pantalon, puis à ôter mon chemiser blanc, qui de toute façon n'a plus vraiment d'utilité, l'eau l'ayant rendu totalement transparent. Yo, joli cœur, lâches moi avec tes vous vous et ta bienséance. T'es dans un bar, en Irlande. Pas dans un salon de thé à Londres. Enlèves donc le bâton qui te bloque la voie anale et relaxe un peu, le stress c'est pas bon pour le cœur. Je pousse mon jean sur le sol, montrant à tout le monde le joli boxer gris que j'ai volé a Steeve, parce que ce n'est pas du tout bizarre de porter les sous-vêtements usagés de son oncle préféré. Et ce sera votre alcool le plus cher, à ajouter au compte de mon papa, s'il vous plais – merci. Super polie la fille. Je souris de toutes mes dents, ignorant les mèches qui sont venues se coller a mon visage, ma presque nudité, et le vieux pêcheur qui me fixe le booty. (il ne devrait plus être étonné, ce n'est pas la première fois qu'il le voit. Du tout.)  En prenant une poignée de ses peanuts zéro hygiéniques, je termine finalement ma prestation, sur de gentils mots destinés au barman Bienvenue à Youghal. Avant d'avaler une bonne dose de coliformes fécaux. sous la forme d'arachides salées.
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Jasper Dolan
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MessageSujet: Re: you just get a little thirsty you just get a little thirsty EmptyVen 5 Fév - 11:16

every now and then you just get a little thirsty
bartender put a little whiskey in my water, looks like it's gonna be another all nighter, dehydration leads to a lot of libation, gets you good vibrations, starts up a célébration, this inebriation sure is gonna hurt me but every now and then you just get a little thirsty


Un sketch. Voilà ce que je me dis dès lors que Stella passe la porte du bar d’Elijah. Peut-être que les habitants se sont concertés et ont mis au point cette mauvaise blague, choisissant la jeune femme à peine sortie de l’adolescence (l’est-elle vraiment ?) pour nous faire tourner en bourriques. Je la suis ru regard alors qu’elle se rapproche toujours davantage, soignant son entrée pour s’assurer que les rares clients ne la manque pas. Ce qui est impossible d’une part parce qu’elle parle fort et ensuite parce qu’en s’avançant vers le comptoir, elle se débarrasse de ses fringues qu’elle laisse…tomber sur le sol. Est-ce qu’elle pense que je vais aller les ramasser pour elle ? Est-ce qu’elle s’imagine que ça fait partie de mes tâches de barman de passer derrière les clients pour nettoyer leur bordel ? …Bon, OK, ça fait partie de mon job de remettre tout en ordre après leur passage, mais elle pousse le bouchon un tout petit peu trop loin à mon goût.
« Pour toi, joli cœur, je peux être qui tu veux » me lance-t-elle quand j’essaie d’engager la conversation en lui montrant que j’ai retenu son prénom.
Est-ce qu’elle est déjà soule ? Je ne peux m’empêcher de me questionner, alors qu’elle me lance un regard lubrique qui n’a d’autre effet que de me refroidir encore un peu. J’ignore à quel jeu elle joue mais je n’ai aucune envie de la suivre dans cette direction. Et pour que ce soit parfaitement clair, lorsque je lui propose une serviette pour sécher ses cheveux, j’emploie le vouvoiement. Une façon comme une autre de placer une barrière entre nous, de lui rappeler subtilement que je suis un employé et elle une cliente, moi un adulte et elle une gamine…

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça ne lui plait pas des masses. Stella recommence à me servir du "joli cœur", avant de me faire la leçon sur ma façon de l’accueillir dans le bar d’Eiljah. Bon sang, s’il était là, le mercenaire l’aurait certainement déjà attrapée par les cheveux pour la foutre dehors sans sommation. Un véritable accueil irlandais pour le coup, non ? Mais pour l’instant, le gérant du pub est dans son bureau en train de terminer de remplir notre paperasse et de se charger des commandes à passer.
J’ouvre la bouche pour répliquer et lui faire savoir ce que je pense de ses remarques, mais c’est à ce moment précis qu’elle se débarrasse de son pantalon. Je reste comme un imbécile derrière mon comptoir, essayant de me repasser la scène pour être certain de bien voir ce que je pense voir. D’abord elle s’est débarrassée de sa chemise (qui certes, laissait tout voir de son corps mais était-ce vraiment nécessaire ?) et à présent, elle a retiré le bas, en toute tranquillité, révélant ses sous-vêtements absolument pas assortis.
Mais putain, regarde pas ça ! me hurle ma conscience.
Dans le cadre de mon ancien travail, j’ai vu plus d’une personne en petite tenue. J’ai dû débarrasser un tas de femmes de leur soutien-gorge pour pouvoir les réanimer à l’aide de défibrillateur, mais là ça n’a rien à voir. Là, Stella n’est absolument pas sur le point de mourir, elle nous offre juste un putain de striptease gratuit et sans la moindre once de gêne. De mon côté cependant, je n’en mène pas large. Je n’écoute même pas sa commande, dont je me moque éperdument : si elle veut se comporter de cette manière, Stella ira boire ailleurs et ce n’est en rien négociable.
« Bienvenue à Youghal » me lance cette dernière en s’enfilant quelques cacahuètes, un sourire espiègle éclairant son visage humide.
Mais ça ne prend pas. Son petit jeu de provocation a d’ores et déjà trop duré à mon sens.  

« Non. »
C’est tout ce que je lui réponds, d’un ton glaçant, avant de prendre une inspiration et de me retourner pour attraper mon pull, accroché sur le portemanteau dans mon dos. L’endroit est chauffé et je m’en suis débarrassé il y a plus d’une heure. Alors qu’elle m’observe, sans trop savoir à quoi s’attendre visiblement, je sors de derrière le comptoir pour rejoindre la jeune femme et le lui tendre.
« Tu veux que j’te tutoies ? Ca marche, Stella. Moi je veux que tu te rhabilles. C’est pas un bordel ici, c’est un pub. Des bars irlandais, j’ai eu l’occasion d’en voir depuis que j’suis arrivé et j’y ai jamais vu de gamines à moitié à poil, alors remballes tes histoires de salon de thé et de balai. J’te traite avec respect et tu devrais en faire autant. »
Je ne précise pas si je lui parle de me respecter moi ou de se respecter elle-même… Elle n’aura qu’à décider ce qu’elle veut comprendre toute seule.
« Donc tu choisis : la porte ou les fringues » je lui propose, tendant le pull dans sa direction et attendant de voir ce qu’elle va faire. A tous les coups : me traiter de vieux con et partir, vexée comme un poux. Mais on ne sait jamais… « Et j’aimerai bien qu’tu regardes ailleurs  Logan. Elle a l’âge d’être ta petite fille » j’ajoute sèchement à l’adresse du pêcheur qui me répond par un sourire édenté, avant de se concentrer à nouveau sur son poison.

   
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Stella Crossgrove
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MessageSujet: Re: you just get a little thirsty you just get a little thirsty EmptyVen 5 Fév - 16:17

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Non. il dit. non. Je rigole, ne le quittant pas du regard, alors que Monsieur tente de me faire la morale, allant même jusqu'à me tendre son pull pour cacher mon indécence. Je préfère garder les mains dans les arachides salées, merci. – Je dois en profiter pendant qu'elles sont encore fraîches. J'en porte encore quelques unes à ma bouche, alors qu'il me donne un ultimatum - Il va me priver de dessert – et qu'il me parle de respect. Lol.  Un sourire se dessine sur mes lèvres, j'ai envie de répondre, mais mon moralisateur est enflammé, et s'en prend maintenant à Logan, qui ne faisait rien de mal. C'est la goutte de trop; On touche pas à Loggy Bear.

Premièrement, tu vas m'expliquer la différence entre les vêtements que je porte présentement, et ceux d'avant hier.  Je portais un short et un crop top et, pour ton information, rien en dessous – On peut donc dire que j'avais autant de tissus sur le corps, et personne semblait avoir de problème. Ciel, je m'habille plus quand je vais à la plage pour bronzer. J'avale les quelques morceaux de noix restés collés à mes dents, qui se sont délogés pendant mon discours. Je n'ai pas vraiment à réfléchir aux mots qui suivent, j'ai, malheureusement, l'habitude de devoir défendre mon style de vie aux nouveaux arrivants. Alors, je laisse les paroles couler comme elles veulent. C'est comme une seconde nature à force. Plus important encore, expliques-moi en quoi c'est ton problème que je montre mon corps, moi qui est adulte et en plein contrôle de mes moyens. Pour être honnête, je vois même pas pourquoi je dois me défendre. Mon corps, mon choix. C'est pas toi. C'est pas mon papa. C'est pas le gouvernement qui va me dire quoi faire ou ne pas faire avec, merci bien. Mon sourire s'agrandit, pensant à tout ceux qui on essayé, et a leur défaite contre le stellator, robot féministe anti-slutshame.  

Je passe une main dans mes cheveux, comme un peigne, question de ne pas avoir une perruque style pancake plus tard. Après quoi, oui oui, je continue : Le Barman a réveillé la bête. Mad Stella is Mad and Mad Stella wants blood. Pour ce qui est de Logan, il fait la même chose : ce qu'il souhaite. Il veut me regarder le derrière, qu'il le regarde. Personnellement, j'y vois pas de problème, autrement, je me serais rhabillée. À ce que je sache, tu n'es pas participant dans cet échange de regards, tu n'as donc pas à t'interposer, tout comme tu n'as pas à dire a une cliente, ni a personne d'autre, tant qu'à faire, comment elle, ou il, doit ou ne doit pas vivre sa vie. À moins, bien sûr, qu'on te le demande. Je ne bouge pas. Je ne me rhabille pas – J'aurais même envie d'exposer encore plus de peau. Après tout, monsieur à l'air plutôt intéressé, il en fait tout un plat. J'essuie ma main mouillée par mes cheveux sur ma cuisse, presque sèche, toujours nue. Anyway, j'vais dire a mes amis d'éviter ton établissement pendant Halloween si t'es pas fan des petites tenues. J'ai le cœur qui bat, je suis enragée, et j'adore ça. Pour une fois, j'ai pas trop l'impression d'être Stella l'idiote, j'ai plutôt l'impression d'être Stella la défenseure des droit de l'homme – et de la femme. Pendant un instant, je contemple l'idée de faire des études de droit. Puis, je me rappelle que les avocats doivent porter des robes moches, et je change d'avis. J'aime bien m'habiller comme j'en ai envie, si vous aviez pas déjà compris. Et ce sera, donc, votre alcool le plus cher, à ajouter au compte de mon papa, s'il vous plais – merci.
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Jasper Dolan
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MessageSujet: Re: you just get a little thirsty you just get a little thirsty EmptySam 6 Fév - 8:42

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Elle me donne l’impression d’être venu taquiner un ours avec un bâton. Mes remarques lui ont vraisemblablement fait monter la moutarde au nez et à présent, Stella compte me tenir tête, me faisant amèrement regretter l’époque où les plus jeunes tendaient à écouter leurs ainés… Attention, je ne suis pas pour la docilité ou l’obéissance aveugle, et je trouve sain que la jeunesse sache s’opposer. Mais pas sur ce genre de choses. Peut-être que je suis effectivement trop coincé, que j’ai oublié de grandir avec mon temps, mais bon sang! je n’ai aucune envie de vivre à une époque où les gamines pensent que se déshabiller en public est normal ! Je ne peux pas m’empêcher d’imaginer ma propre fille, adolescente, se mettant en sous-vêtements devant de parfaits inconnus, étalant sa chair en pâture à tous les regards avides des pervers du coin… Non. Hors de question.
Le problème étant que, si je ne compte pas en démordre, Stella également a choisi de camper sur ses positions. Elle défend son geste avec fougue, me livrant un véritable plaidoyer. Un plaidoyer qui, cependant, ne m’atteint pas. Pour la simple et bonne raison que je ne peux pas me concentrer sur le discours d’une adolescente en petite tenue, surtout quand je viens de projeter l’avenir de Merrin sur elle. Donc j’entends ses arguments à propos du contrôle de son corps, de la liberté d’expression ou que sais-je, mais je n’écoute pas. Je ne veux pas l’écouter. Je suis un vieux con borné. Malheureusement pour la jeune femme, je suis le vieux con borné qui gère le bar où elle a décidé d’échouer et elle ne pourra jamais me forcer la main.

Lorsqu’elle en vient à citer Logan et l’incite à se rincer l’œil sur ses formes juvéniles, je jette un regard furieux à l’intéressé. Il comprend très vite que s’il tient à être resservi, il a plutôt intérêt à se ranger de mon côté et donc à détourner les yeux du corps dénudé de Stella. Je vois bien que ça lui coute, mais il lutte contre lui-même pour concentrer toute son attention sur son verre de Gin qu’il descend d’une traite. Je suis parcouru d’un frisson glacé lorsque je remarque malgré moi qu’une protubérance caractéristique est apparue entre les jambes du pêcheur édenté et étire le tissu de son pantalon à cet endroit…
C’est vraiment CA qu’elle recherche ?
Malheureusement, tout laisse à penser que oui. Excité des vieux types dans les bars lui plait…
« Et ce sera, donc, votre alcool le plus cher, à ajouter au compte de mon papa, s'il vous plais – merci » recommence-t-elle alors, son regard acéré – dans lequel je discerne nettement une lueur de triomphe – planté dans le mien.
« Ce qui a l’air de t’échapper, c’est que tu as mis les pieds dans mon bar. Mon bar : mes règles. Et l’une de ces règles consiste à ne servir que les gens portant une tenue correcte, selon mon jugement purement arbitraire. Ta tenue, en l’occurrence, n’a rien de correcte à mes yeux, Stella. Alors peut-être que je ne suis qu’un foutu Yankee puritain, mais ça ne me dérange pas du tout dans cette situation. Je préfère passer pour un con et t’éviter des ennuis dans mon bar. Parce que tout le monde ne va pas te regarder et se dire : Wah, cette jeune fille  assume son corps et sait ce qu’elle veut, c’est vraiment génial. Ce que les types comme Logan vont se dire c’est que si t’es OK pour te montrer, très certainement OK pour te faire tripoter » je la sermonne, conscient d’effectivement sonner comme un gros con moralisateur… Mais tant pis. « Tu sais, avant d’atterrir à Youghal, j’étais pompier à New York. Des filles victime d’agression sexuelle, j’en ai ramassé des centaines dans les rues. La plupart étaient plus habillées que toi et ça n’a pas empêché leurs agresseurs de penser qu’ils avaient droit de leur faire ce qu’ils voulaient, parce qu’ils estimaient qu’elles les avaient provoqués. Elles avaient toutes la même expression. Un mélange d’étonnement, d’indignation dans le regard et me demandaient comment ça avait pu leur arriver à elles. Ce que j’essaie de te dire Stella, c’est que je ne veux pas voir cette expression sur ton visage. Je veux que tu viennes passer un bon moment ici et que tu rentres chez toi indemne pour le chérir encore. Alors, je vais te répéter ce que je t’ai dis tout à l’heure : les fringues…ou la porte. Et plus de discussion stérile. Tu fais ton choix et tu l’assumes. »
Là-dessus, je dépose mon pull – qui est assez grand pour lui descendre à mi-cuisse étant donné notre différence de taille – sur le comptoir et me détourne d’elle. Si elle l’enfile ou reprend ses vêtements mouillés pour les enfiler et rester : je lui servirai son verre. Si elle veut jouer les fières et prendre la porte, tant pis. Nous perdrons un client (et sans doute ceux de son cercle d’amis) mais au moins, je serai capable de me regarder dans un miroir.

« S'tu veux, moi j'te ramène, poupée. J'sais bien où t'habite, j'connaissais ta grand-mère. Pis moi ça m'gêne pas qu'tu t'habilles comme tu veux... » s'en mêle finalement Logan, servant son sourire édenté à la gamine et arborant une trique d'enfer.
Vraiment charmant...
J'espère qu'elle ne va pas chercher à me provoquer gratuitement en acceptant l'offre de ce type. J'espère qu'elle a plus de bon sens que ça.    

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Stella Crossgrove
Stella Crossgrove
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MessageSujet: Re: you just get a little thirsty you just get a little thirsty EmptyLun 8 Fév - 20:07

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Oh, je  suis désolée. Monsieur a été pompier. Bien sûr qu'il connaît tout sur le viol, ses causes, ses victimes, ses conséquences. J'ai été idiote de penser autrement, vraiment, qu'est ce que je connais sur le sujet, moi. Après tout j'ai été, ça là, deux fois. Quelque chose m'échappe clairement. Après tout, ce n'est pas comme si je pensais à ses événement tous les jours, toutes les heures, toutes les secondes. Clairement, mon habillement avait une corrélation totale avec mes attouchements.  Merde. Notez le sarcasme. «  À douze ans, j'avais le corps d'un petit garçon; En bonne petite fille à grand-maman, je portais une robe qui touchait le sol, avec des collants en dessous – juste pour être certain que personne ne s’excite envoyant mes mollets d'enfant. Guess what. J'aurais porté une ceinture de chasteté ça n'aurait pas fait de différence. » Après tout, ce n'était pas les vêtements que j'avais sur le dos qui avaient attirés monsieur. C'était mon calme, ma timidité. Il m'avait vu comme une proie facile, un oiseau blessé, qui n'en parlerait pas, qui ne crierait pas. « Quatorze. Je porte un costume de chat. Rien de Slutty, vraiment. Je suis couverte de la tête aux pieds par un costume en fun fur, j'ai l'air d'une mascotte, avec un visage maquillé, tu vois. Turns out, le tissus ça se déchire. Bien joli, porter un col roulé et deux paires de jeans, ça s'enlève, qu'on le veuille, ou non. » Encore une fois, le monsieur voulait une demoiselle silencieuse, faible. Pas de chance pour lui, j'en avais eut assez à ce point là. Je n'ai pas attendu la fin de la fête pour aller à l’hôpital, amenant avec moi toutes les preuves nécessaires, prenant un milliard de selfies pour s'assurer qu'on ne me parlerait pas de mon habillement en cour. À ce moment là, j'ai décidé que plus jamais. Plus jamais je ne laisserai quelqu'un profiter de moi, que j'allais être en contrôle de mon corps, de moi même. Ça voulait aussi dire de ne pas vivre dans la peur, porter ce qui me plaisait, quand ça me plaisait. Le viol, c'est la faute du violeur. Pas de la victime. À la place de me dire de m'habiller, normalise ma tenue. Au lieu de me traiter comme un objet sexuel sans cervelle,  arrêtes de me faire la morale quand j'en ai pas besoin. traites moi comme un homme. Bottes moi les fesses si t'en a envie.

Je ravales ma salive – amère – et ramasse mon jean, toujours humide, me préparant à partir. Si je pars, ce sera de mon plein gré. Personne ne me dit quoi faire. Du fond du bar, j'entends Logan me proposer de me ramener – un suicide quoi. Je jette un regard dans sa direction. Il est totalement parti vers un autre monde. Je souris. Non Loggy, t'es fini. Puis, je sais très bien que tu connaissais Mamie, tu connais Papi aussi, et Papa,  Uscias et tous leurs amis, qui vont te faire la peau si tu lèves un doigt en ma direction, love. Par contre, tu vas me faire plaisir, et tu vas me donner tes clefs. On voudrait pas te retrouver dans l'océan demain, hein. Je m'approche de lui, ramasse ses clefs, et les lance au barman, gardant toujours mon plus beau sourire.  Dis moi encore que j'ai besoin d'être protégée comme une fleur fragile, chéri.
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Jasper Dolan
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MessageSujet: Re: you just get a little thirsty you just get a little thirsty EmptyMar 9 Fév - 21:59

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bartender put a little whiskey in my water, looks like it's gonna be another all nighter, dehydration leads to a lot of libation, gets you good vibrations, starts up a célébration, this inebriation sure is gonna hurt me but every now and then you just get a little thirsty


Dans un premier temps, je ne vois pas très bien où Stella veut en venir. Je pense qu'elle veut juste me faire savoir qu'elle a longtemps été obligée de suivre les goûts vestimentaires de sa famille vieux jeu et qu'à présent, elle compte bien adopter le sien et ne plus se laisser dicter sa conduite. Sauf que mon instinct me prévient très vite que ce n'est pas du tout là que la gamine veut en venir... Ce qu'elle m'explique d'un ton presque détaché, avec néanmoins un évident défi dans le regard, c'est que cette tenue ne l'a pas empêchée de se faire tripoter. Ni celle-ci, ni la suivante... Et encore, j'utilise le terme tripoter lais je suis certain que les choses ont été plus loin. Du moins ça me parait être une grande probabilité. Inutile de préciser que, là, je commence à me sentir vraiment très con. Ce que je veux lui éviter semble lui être déjà arrivé. J'ignore exactement dans quelle mesure et je n'aurai pas l'audace de lui poser la question mais les faits paraissent être là. À moins que Stella soit mythomane et veuille juste me fermer le clapet en inventant ces histoires. Je choisi pourtant de la croire.

Je dois rougir à vue d'oeil. Je sens en tout cas mon sang affluer vers mon visage alors que je m'oblige malgré ma gêne à soutenir le regard de la petite blonde détrempée. Cette scène continue de me sembler surréaliste cependant Cette gamine me fait la leçon, en sous-vêtements dans mon bar...
Je pourrai me manifester à sa précision à propos du fait que ce sont les agresseurs les responsables et jamais les victimes d'agression sexuelle. C'est ce que j'essayais justement de lui dire. Que la tenue n'avait pas tellement d'importance et qu'il suffisait d'un regard, d'une attitude, pour que ces salauds se sentent provoqués et agissent. Mais le fait de se balader en petite tenue comme ça  : Stella doit quand même bien se douter que tout homme normalement constitué va forcement la regarder et juger son étalage de chair comme une invitation ! C'est comme ça que nous fonctionnons. Ça ne justifie rien, ça n'excuse pas le comportement bestial de certains individus, mais ça ne change rien au résultat. Moi-même, je n'ai jamais maltraité personne, mais la tenue de la jeune fille me met mal à l'aise justement parce qu'elle réveille certains de mes plus bas instincts, bien que je sois capable de me maitriser et de ne pas lui sauter dessus.

Logan, lui, n'en sera peut-être pas capable. Il n'y a qu'à voir de quelle manière il la dévore du regard. Il ne dois pas toucher beaucoup de femmes et l'alcool qu'il a deja ingurgité le désinhibe. Assez pour qu'il lorgne le corps d'une jeune fille dont il connait la famille, selon les dires même de la demoiselle.
Je réceptionne sans mal les clés qu'elle envoie dans ma direction, la bouche toujours fermée. Je pourrai lui faire savoir que je suis désolé de ce qui lui est arrivé, mais je doute qu'elle accepte ma pitié. Je lui ai de toute manière moi-même demandé de ne pas chercher à relancer un débat et ne compte pas m'en charger. Je ne la servirai pas dans cette tenue et elle ne compte pas en changer. Point. Elle repartira sans avoir consommé et je vais m'asseoir sur une rentrée d'argent. Zéro partout, la balle au centre...
Cependant, alors qu'elle termine de rassembler des affaires encore bien humides, je pousse un soupir et reprends la parole.
« Je peux te filer un parapluie pour rentrer si tu veux » je lui propose, m'attendant déjà à l'entendre refuser mon offre. Je ne sais pas pourquoi je continue à lui tendre des bâtons pour me faire battre avec, mais c’est plus fort que moi. J’ai l’impression étrange d’être responsable d’elle à un certain niveau. « Et prends quand même mon pull. Tu vas attraper la crève avec tes vêtements trempés. »
Sans doute pas ceci dit. Elle doit avoir l'habitude de ce temps, contrairement à moi qui ai été enrhumé la moitié du temps depuis que je suis en Irlande.
« Puis ça te donnera une excuse pour repasser ici me le rendre et avoir droit à ton verre » je lui lance, histoire de lui faire comprendre qu'elle n'est pas persona non grata ici.

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