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(aaron) i'm a fool for you

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Bellamy Riddell
Bellamy Riddell
fondatricehello from the other side
○ messages : 128
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MessageSujet: (aaron) i'm a fool for you (aaron) i'm a fool for you EmptyLun 8 Fév - 21:25

I'm a fool for you
Because underneath the darkness there's a light that's trying so hard to be seen. And I know this, because I've noticed a little bit shining through the seams. And if this is what it takes, then let me be the one to bear the pain. If this is what it takes I'll break down these walls that are in our way, if this is what it takes.

Une journée au boulot bien remplie, comme toujours. Bellamy était rentrée tard mais ça ne la dérangeait pas. Personne ne l’attendait. A peine rentrée, elle se servit un verre de vin, pris une part de quiche qui restait dans son frigo et alluma de nouveau son ordinateur. Pourquoi se reposer devant la télévision lorsqu’on pouvait continuer à travailler ? Bellamy ne se sentait pas oppressée, non, elle le faisait par plaisir. Elle aurait pu rester au siège du magazine, parfois il lui arrivait d’y passer la nuit mais depuis peu elle se l’interdisait. Elle ne voulait pas en venir à détester son métier. Passionnée, elle aimait passer des heures devant l’écran de son ordinateur. Elle en avait rêvé de ce job puis sa vie n’avait rien d’intéressant en dehors de ça, pourquoi s’en priver.

La demoiselle ne vit pas le temps passer en préparant son futur article si bien qu’elle s’endormit sur son canapé. En entendant son téléphone sonner, la demoiselle sursauta et regarda autour d’elle, perdue. A tâtons, elle attrapa son iPhone et consulta l’heure. Ses yeux qui n’étaient pas encore habitués à la lumière du soleil s’écarquillèrent directement. Elle devait commencer le travail dans quinze petites minutes. Jamais elle ne serait prête, la route pour cork étant trop longue. Au fond, elle savait que ça n’était pas un drame, sa patronne savait combien d’heures supplémentaires elle faisait et c’était la première fois qu’elle allait arriver en retard. Pourtant, elle se dépêcha à se doucher et se préparer. Elle aurait pu prendre son temps, il n’y avait aucune urgence mais son sérieux l’empêchait de prendre ses aises. Son ordinateur portable dans sa house, son café dans la main, Bellamy se hâta de rejoindre sa voiture. Par chance, elle avait une place de parking réservée à son lieu de travail. Passer quinze minutes en plus à chercher une place n’était pas possible.

Une fois garée, la demoiselle se regarda rapidement dans son rétroviseur. Son look n’était pas des plus élaboré aujourd’hui et c’était gênant. Bellamy devait se montrer à la hauteur de son poste au magazine. Après avoir rapidement refait une tresse et retouché son maquillage, elle se précipita vers l’entrée de l’immeuble. Normalement, elle aurait dû aller vers l’ascenseur et monter à son étage mais la jeune femme se figea. A la réception se tenait Aaron. Un instant, elle pensa qu’elle délirait, que la fatigue lui jouait des tours mais après avoir cligné plusieurs fois des yeux, elle se rendit compte qu’il était toujours face à elle. Comme si la journée n’avait pas déjà assez mal commencé. Bellamy se dit qu’elle aurait mieux fait de ne pas venir. Voir Aaron la troubla. Ils s’étaient quittés il y avait plus de cinq ans mais Bellamy n’avait jamais pu tirer un réel trait sur leur relation. Elle n’avait jamais eu d’explications sur son comportement et ce sentiment d’inachevé la mettait mal à l’aise et surtout, furieuse. Vivement, elle se précipita vers le comptoir et posa sa main fermement dessus. Peut-être un peu trop au son que firent ses bagues en s’écrasant contre le bois vernis. « Qu’est ce que tu fous ici ? » dit-elle en serrant les dents pour empêcher sa voix de raisonner un peu trop dans le hall. Son regard se plongea dans celui d’Aaron. Elle aurait pu flancher, son cœur battait la chamade mais elle ne voulait pas lui montrer. Elle aurait aimé pouvoir l’ignorer. Le détester ou l’aimer était lui donner une importance qu’il ne méritait plus. « Ne me dis pas que tu bosses ici définitivement. T’en as fait exprès ou quoi ? » Une coïncidence ? Comment pouvait–elle y croire ? Il y avait tellement d’entreprises, de postes possibles et lui, il se retrouvait standardiste dans l’immeuble où se trouvait son entreprise. « Fais ton boulot et préviens que je vais avoir du retard. Appelle l'assistante de la rédac' chef, Lucy. » Ses yeux lui lançaient des éclairs, son cœur battait si fort qu’elle le sentait résonner dans tout son corps. « ça ne va pas se passer comme ça, crois moi » siffla-t-elle comme une menace. Comment avait-il osé postuler ici ? Ne savait-il pas qu’elle y travaillait ?
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Aaron Shepperd
Aaron Shepperd
membrehello from the other side
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MessageSujet: Re: (aaron) i'm a fool for you (aaron) i'm a fool for you EmptyLun 8 Fév - 21:28

I'm a fool for you
Because underneath the darkness there's a light that's trying so hard to be seen. And I know this, because I've noticed a little bit shining through the seams. And if this is what it takes, then let me be the one to bear the pain. If this is what it takes I'll break down these walls that are in our way, if this is what it takes.

Sortir de prison était une épreuve particulière. Il y avait une sensation de liberté folle qui prenait au ventre et à la tête. Une impression de renouveau. Mais il y avait aussi toutes les difficultés qui allaient avec. Première difficulté rencontrée, personne n'attendait Aaron à sa sortie de prison. Au fond, c'était relativement compréhensible. Puisque personne ne lui avait rendu visite, pas même ses parents, il était évident que personne ne se présenterait devant la prison pour le récupérer le jour de sa libération. Mais ça, au fond, il s'en fichait. Il était tout simplement rentré en stop. Et une fois rentré, il dût trouver un logement. Il se dirigea naturellement chez la personne qui l'avait hébergé les derniers jours avant son incarcération. Par chance, son camarade avait gardé ses affaires. Il pût les récupérer et prît ensuite la direction d'un centre d'accueil pour sans domicile fixe, avec son énorme valise. De toutes manières, il n'avait pas d'autre choix. Puis il lui fallût trouver du travail. De toutes manières il y était fortement encouragé par la justice, pour prouver sa bonne foi et son envie de se réintégrer à la société. Alors il chercha. Par chance, il avait une bonne attitude pendant les entretiens d'embauche et grâce à certaines agences d'intérim ou des services mettant en lien chômeurs et employeurs, il pût enchaîner les petits boulots, assez pour pouvoir se trouver un studio tout bête, qui ne payait pas de mine mais où il pouvait vivre seul. Il postulait aussi de son côté dans différentes entreprises, à différents postes espérant qu'au moins l'un d'eux pourrait compléter le petit pécule qu'il avait amassé. Il réussit à trouver une place de standardiste dans un immeuble regroupant plusieurs entreprises. Surtout de mode et de presse. Il se fichait éperdument de ce qui pouvait se dérouler dans les locaux au fond. Tout ce qu'il allait faire c'était accueillir les visiteurs ou les employés et répondre au téléphone. Il devrait juste apprendre par cœur à quel étage et dans quel bureau se trouverait la personne ou le service que son interlocuteur demanderait à contacter. Mais Aaron avait une bonne mémoire. Aussi n'eût il aucun problème à assimiler le boulot demander. Il y avait eu quelques moments de flottement au début mais pour sa troisième semaine de travail dans l'immeuble, il arrivait à se repérer plutôt aisément. La seule chose qui l'embêtait dans ce travail, c'était la tenue demandée : chemise et pantalon droit noir ou jean foncé. La chemise devait être blanche, bien repassée. En bref, il devait toujours être propre sur lui. Lui qui détestait ce genre de tenue simple et BCBG était servi. Mais au fond il s'en fichait. L'important c'était les sous qu'il recevrait à la fin du mois. Et puis c'était du temporaire. Il continuait de chercher un boulot plus intéressant, plus trépidant à côté, pendant ses temps libres.

Parfois, lorsqu'ils voyaient les différentes employées passer sous ses yeux, il lui arrivait de penser à son ex. Bellamy. Bellamy qu'il avait perdu de vue depuis des années. Bellamy qu'il avait déçu. Pire, qu'il avait traumatisé. Et chaque fois qu'il se laissait aller à penser à Bellamy, il avait un petit pincement au cœur. Il était persuadé que ce genre de milieu aurait pu lui plaire. Elle avait toujours été passionné de mode et s'y penchait souvent. Elle l'avait d'ailleurs plusieurs fois aidé à élaborer un peu sa garde robe tout en respectant ses goûts. Elle avait un don pour ça. Il avait des souvenirs d'elle plein la tête. Pourtant, au fur et à mesure que le temps passait, il avait l'impression d'oublier son visage. Sa voix aussi. Et ça lui faisait un peu peur de à quel point l'esprit humain était faible. A quel point tout semblait s'évaporer ou se couvrir d'un voile avec le temps.

Ce matin là, c'était plutôt tranquille. Ils n'avaient lui et sa collègue reçu que quelques brefs appels et à présent, ils étaient détendus, buvant discrètement un café posé sur leur bureau, hors de la vue des différents employés qui passaient dans le hall. Il riait doucement à une blague de Laura lorsqu'il sursauta. Quelqu'un venait d'abattre ses mains sur son comptoir dans un bruit clinquant de bagues multiples. Il tâcha de ne pas froncer les sourcils dans un air réprobateur en se tournant vers l'individu. Mais il resta plus surpris qu'autre chose en reconnaissant la personne sous ses yeux. « Qu’est ce que tu fous ici ? » lui lança la brunette face à lui. Il se trouvait légèrement en contrebas par rapport à elle et pendant un instant, il fût impressionné par son expression furibonde. « Bellamy... » lâcha-t-il complètement pris au dépourvu. « Ne me dis pas que tu bosses ici définitivement. T’en as fait exprès ou quoi ? » Avait-il seulement le droit de répondre ? Il jeta un coup d'oeil à Laura, qui les fixait sans comprendre ce qu'il se passait mais qui devait déjà envisager les ragots qui découleraient de cette altercation. Aaron soupira doucement. « Inutile de s'énerver. J'ignorais que tu travaillais ici. Je suis passée par une agence de recrutement. Et ils avaient besoin d'un standardiste. J'ai besoin de sous, donc j'ai dit oui. J'ai pas regardé la liste des employés avant d'accepter le contrat. » Il lui répondait sincèrement, avec un peu d'ironie tout de même. Après tant d'année, elle l'attaquait comme s'ils s'étaient quittés hier. Ca lui faisait plus de mal qu'il ne l'aurait cru. Mais bon, il le méritait. Si la rancoeur était persistante, c'était qu'il avait vraiment foiré. Il sourît malgré tout, essayant d'être professionnel. « Fais ton boulot et préviens que je vais avoir du retard. Appelle l'assistante de la rédac' chef, Lucy. » continua-t-elle sur le même ton agressif. Il acquiesça. « Bien mademoiselle. » et il décrocha le combiné, prêt à accomplir sa mission. « ça ne va pas se passer comme ça, crois moi » ajouta-t-elle l'air menaçant. Il haussa un sourcil sans un mot mais accompli sa tâche. « Mademoiselle Lucy, bonjour. Oui, juste pour vous prévenir que Bellamy Riddell était arrivée. Elle va monter. Oui. Bonne journée mademoiselle. » et il raccrocha, perdant le sourire factice qu'il avait affiché pour prononcer ces phrases. « Elle t'attend. » lâcha-t-il. Mais avant de la laisser partir il ajouta. « Tu peux t'énerver tant que tu veux. Je comprends. Tu me détestes. Mais sache que je n'ai pas postulé ici dans le but de t'emmerder. Tout ce que je veux c'est des sous pour payer mon loyer. » Il serra sans sa main un coupe papier nerveusement. Inconsciemment, il était déjà en train de l'enfoncer sous ses ongles dans le seul et unique but de se faire mal et de se calmer par ce biais. « Et ça ne sert à rien de me menacer. Pour ta gouverne, je cherche un autre travail à côté. C'est provisoire. Alors tu souffles un coup, tu te calmes et tu encaisses. Je disparaîtrai à nouveau de ta vie plus vite que tu ne le crois. » Et comme pour clore la conversation, il baissa les yeux sur la paperasse déjà finie sous ses yeux, feignant de la feuilleter.
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Bellamy Riddell
Bellamy Riddell
fondatricehello from the other side
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MessageSujet: Re: (aaron) i'm a fool for you (aaron) i'm a fool for you EmptyLun 8 Fév - 21:28

I'm a fool for you
Because underneath the darkness there's a light that's trying so hard to be seen. And I know this, because I've noticed a little bit shining through the seams. And if this is what it takes, then let me be the one to bear the pain. If this is what it takes I'll break down these walls that are in our way, if this is what it takes.

Aaron. Ça faisait plusieurs années qu’elle ne l’avait pas vu. Aucune nouvelle, rien. Elle s’était dit que c’était mieux ainsi, que ça serait plus facile de l’oublier, de tirer un trait. Mais il n’en était rien. L’impression d’inachevé brulait en elle depuis le début. Tant de questions sans réponse qui la torturait au plus profond de son âme. Bellamy aurait aimé pouvoir se débarrasser de lui, commencer réellement une nouvelle vie, être heureuse. Mais il semblerait que ça ne soit pas pour elle. Pas pour tout de suite. Son travail était la seule chose qui lui maintenait la tête hors de l’eau. Voir son ex amour dans ce hall avait fait bouillir son sang. N’avait-elle donc pas le droit à un peu de tranquillité ?

Se donner en spectacle n’était pas son but mais il lui était presque impossible de se contrôler. Sa voix menaçait de se briser à mesure qu’elle lui parlait mais elle tentait de rester forte. Dure. C’était ce qu’il devait voir d’elle. Il en voyait de trop d’ailleurs. La meilleure attitude aurait été l’ignorance mais c’était plus fort qu’elle, la demoiselle ne parvenait pas à laisser passer les choses. « Bellamy... » Son prénom entre ses lèvres la fit frissonner. Elle ne se souvenait presque que de la façon qu’il avait eu de le répéter ce fameux soir. Elle en était même venue à détester le son que faisait son prénom dans sa bouche. Jamais il ne l’avait dit avec tant de haine. Sa voix d’habitude chaude et sensuelle s’était transformée en une lame tranchante. « Inutile de s'énerver. J'ignorais que tu travaillais ici. Je suis passé par une agence de recrutement. Et ils avaient besoin d'un standardiste. J'ai besoin de sous, donc j'ai dit oui. J'ai pas regardé la liste des employés avant d'accepter le contrat. » La mâchoire serrée, la jeune bloggeuse fixa ses pupilles dans celles si claires d’Aaron. Elle aurait pu flancher, son regard avait toujours été une de ses faiblesses mais aujourd’hui elle resterait forte. Il le fallait. Pour sa dignité. Evidemment, elle ne croyait que moyennement à ses propres accusations. Il aurait pu trouver ce moyen pour l’approcher mais s’il avait su où elle travaillait, il aurait très bien pu la suivre pour savoir où elle vivait et venir lui parler directement chez elle. Peu importait, elle avait juste envie de lui cracher des saletés à la figure. Malheureusement, ça ne la soulageait pas.

« Mademoiselle Lucy, bonjour. Oui, juste pour vous prévenir que Bellamy Sheeran était arrivée. Elle va monter. Oui. Bonne journée mademoiselle. » Sa voix, son sourire, tout horripilait Bellamy. Il était encore plus séduisant qu’avant et ça la rendait dingue. L’envie de le gifler flirtait avec celle de l’embrasser. Comment pouvait-elle ressentir la moindre attirance pour un homme qu’elle n’avait pas vu depuis des années ? Peut-être parce qu’il avait laissé une empreinte indélébile sur elle. Il avait été son premier et son seul amour. Tous les hommes passés après lui n’avaient aucune saveur, aucun charme, rien qui ne lui plaisait assez, rien qui n’arrivait à sa cheville à lui. Souvent, elle s’était énervée. Souvent elle l’avait insulté, seule dans sa chambre, lui reprochant d’avoir gâché sa vie. Mais au fond, elle savait qu’elle était la seule fautive. Elle lui donnait une importance qu’il ne méritait pas. « Elle t'attend. Tu peux t'énerver tant que tu veux. Je comprends. Tu me détestes. Mais sache que je n'ai pas postulé ici dans le but de t'emmerder. Tout ce que je veux c'est des sous pour payer mon loyer. » Ses paroles qui venaient chatouiller se oreilles ne cessaient de la faire bouillir un peu plus. Bellamy était presque vexée qu’il n’ait jamais rien fait pour la retrouver. Il était juste parti. Certes, elle n’aurait pas accepté ses excuses rapidement, mais elle aurait aimé qu’il se batte pour elle. « Et ça ne sert à rien de me menacer. Pour ta gouverne, je cherche un autre travail à côté. C'est provisoire. Alors tu souffles un coup, tu te calmes et tu encaisses. Je disparaîtrai à nouveau de ta vie plus vite que tu ne le crois. » Poings serrés, la demoiselle cherchait ses mots. Elle détestait ne pas pouvoir répliquer rapidement et l’envoyer bouler. « ça pour disparaître t’es doué. J’ai aucun doute la dessus. » Comment avait-il pu accepter si facilement de la laisser partir ? Elle aurait aimé qu’il ne lâche pas si facilement. Son orgueil en prenait un coup. L’avait-il réellement aimée ? Pourquoi n’avait-il rien fait de plus que tourner les talons ? « Prends ta pause » annonça-t-elle et sans lui laisser le choix elle attrapa sa main par dessus le bureau, faisant tomber le coupe papier qu’il semblait serrer fort. Ses doigts encerclèrent rudement le poignet de son ex petit ami et le traina vers l’arrière du bâtiment. Elle ouvrit vivement la porte et la referma derrière eux. La collègue d’Aaron semblait avoir les oreilles bien pendues et Bellamy n’avait aucune envie qu’elle aille raconter tous ses déboires à la pause café « J’ai envie que tu déguerpisses. Oh oui, j’en ai vraiment envie. Mais te voir me rend dingue. Je me reprends en pleine figure tout ce qu’il s’est passé il y a cinq ans. » Sa main lâcha rapidement le poignet d’Aaron comme s’il venait de la brûler et alla ensuite se faufiler dans ses cheveux qui tombaient de sa tresse. « Ecoute, je préfèrerai n’en avoir plus rien à faire mais tu te rends compte que… T’es parti sans te retourner ? Sérieusement, on était ensemble depuis plus de deux jours t’aurais au moins pu bouger ton cul pour essayer de me reconquérir ! » Vexée, Bellamy voulait absolument des explications. « Ne va pas croire que je t’aurais pardonné ! J’dis juste que t’aurais au moins pu montrer un peu d’intérêt pour moi et essayer de t’excuser ! Mais non, tu t’es tiré. » Elle s’était toujours demandée si Aaron avait eu de réels sentiments pour elle et aujourd’hui elle en doutait de plus en plus.

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Aaron Shepperd
Aaron Shepperd
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MessageSujet: Re: (aaron) i'm a fool for you (aaron) i'm a fool for you EmptyLun 8 Fév - 21:31

I'm a fool for you
Because underneath the darkness there's a light that's trying so hard to be seen. And I know this, because I've noticed a little bit shining through the seams. And if this is what it takes, then let me be the one to bear the pain. If this is what it takes I'll break down these walls that are in our way, if this is what it takes.

Ah Bellamy... Aaron n'avait aimé qu'une femme dans sa vie. Une seule et elle se trouvait face à lui, le sermonnant et l'assaillant de toutes les accusations possibles. Sa présence ne lui faisait pas plaisir, loin de là. Et même sans qu'elle ne prononce un mot, Aaron aurait clairement pu s'en douter rien qu'à son expression. La revoir ne lui aurait pas été désagréable quant à lui. Mais dans d'autres circonstances. Dans un autre contexte. La situation le stressait, le rendait nerveux. Et comme dans toute situation de stress il avait besoin de se calmer par le seul moyen qu'il savait fonctionner sur lui : la douleur. Et ce coupe papier était là à point nommé. Il faisait ça discrètement, afin que personne ne s'en rende compte, que personne ne sache. Il avait un problème. Un vrai. Et il le savait pertinemment. Pour autant, il n'avait fait aucun effort pour l'arranger. Il n'avait pas vu de psy. Pour quoi faire ? Qu'est-ce qu'il pourrait bien lui raconter ? Il n'avait absolument rien vécu de traumatisant dans sa vie qui puisse expliquer cette envie soudaine de se faire du mal et de faire du mal en retour. Aucune. Il était à la limite du sado-masochisme et vouait presque un culte à la violence. Sans raison valable. Autant ne pas alerter son entourage pour ne pas se retrouver en hôpital psychiatrique. Il lui répondît le plus calmement possible, tenta de la rassurer sur le fait qu'il ne l'embêterait pas longtemps et que ça n'était au fond pas volontaire. Il remplit aussi sa tache en appelant la supérieure de la brunette et clôtura la conversation en lui promettant de disparaître d'ici quelques semaines tout au plus, du moins l'espérait-il avec toutes ses démarches. Il aurait imaginé qu'elle en serait soulagée et rejoindrait l'ascenseur pour monter à son bureau mais elle n'en fît rien. Au contraire, elle lui sortît une nouvelle réplique acerbe. « Ca pour disparaître t’es doué. J’ai aucun doute là dessus. » Il haussa un sourcil à ces mots, se demandant s'il avait bien entendu. Aurait-elle préféré qu'il agisse d'une autre façon après son geste de trop ? Il ne voyait pas ce qu'il aurait pu faire pour se racheter. Il avait envie de le lui dire mais la présence de sa collègue l'en empêchait. Ca ne la concernait pas. Et bien qu'elle fût gentille, elle n'était pas la dernière à alimenter les potins. Il se retînt donc et haussa les épaules. Mais à sa plus grande surprise, la jeune femme face à lui ne semblait pas en avoir terminé avec lui. « Prends ta pause » lui ordonna-t-elle presque et il sentît presque dans la seconde qui suivît sa phrase, les doigts de la jeune femme entourer les siens et l'embarquer à sa suite. Il jeta un regard désolé à Laura et la suivît sans rien dire. Avait-il seulement le choix ? Non. Clairement pas. Il se retrouva donc à l'extérieur, caché aux yeux des autres sinon de ceux de son ex petite amie. Son pouce saignait légèrement et elle ne semblait pas vouloir le lâcher tout de suite. Elle ne l'avait certainement pas remarqué et c'était tant mieux. Il ne valait mieux pas qu'elle voit ça. Il pencha la tête sur le côté, un sourcil légèrement relevé, lui signifiant qu'il attendait la suite des événements. « J’ai envie que tu déguerpisses. Oh oui, j’en ai vraiment envie. Mais te voir me rend dingue. Je me reprends en pleine figure tout ce qu’il s’est passé il y a cinq ans. » Elle n'était pas la seule à voir remonter les souvenirs. Il n'avait rien oublié. Et en plus, elle n'avait pas changé. Toujours aussi belle. Toujours aussi attirante. Et dégageant toujours cette aura charmante qui l'avait si facilement envoûté. Et ce malgré sa colère. Au contraire, ça lui donnait un côté plus sexy encore. Mais ça, il éviterait de le lui dire afin de ne pas envenimer la situation. Et lorsqu'enfin elle relâcha son emprise il enfonça rapidement ses mains dans ses poches, soulagé. Mais il n'en montra rien. Il l'observa tenter vainement de se recoiffer et pendant un instant, il eût envie de sourire. Ca lui rappelait certaines anecdotes. Elle tripotait toujours ses cheveux lorsqu'elle avait les nerfs en pelote. Et il avait toujours trouvé ça à la fois agaçant et adorable. Il retînt là aussi une réaction. Ca n'était pas le moment de se montrer nostalgique. Ca aurait sûrement sonné faux aux oreilles de la demoiselle. « Ecoute, je préférerai n’en avoir plus rien à faire mais tu te rends compte que… T’es parti sans te retourner ? Sérieusement, on était ensemble depuis plus de deux jours t’aurais au moins pu bouger ton cul pour essayer de me reconquérir ! » Il ne pouvait passer à côté de la tristesse dans la voix de Bellamy. Il se la prenait de plein fouet. Elle était en colère, déçue et certainement blessée dans son amour propre. Il le comprenait. Mais elle ne savait pas tout. « Ne va pas croire que je t’aurais pardonné ! J’dis juste que t’aurais au moins pu montrer un peu d’intérêt pour moi et essayer de t’excuser ! Mais non, tu t’es tiré. » continua-t-elle sans qu'il l'interrompe. Ca n'aurait servi à rien d'autre que l'énerver un peu plus. Devait-il lui avouer les choses telles qu'elles s'étaient déroulées ? Ou valait-il mieux pour elle comme pour lui qu'elle ne sache pas tout et qu'elle le prenne pour un enfoiré ? Dans tous les cas, il n'était pas bon pour elle. Clairement pas. Il n'était bon pour personne. Mais d'un autre côté, refuser de lui donner une explication valable risquait de la marquer à jamais. Tiraillé intérieurement par les deux solutions, il choisît l'honnêteté. L'honnêteté camouflée. Il n'allait pas non plus s'étaler sur les détails.

Il souffla doucement, baissant les yeux un instant avant d'à nouveau la fixer avec son intensité habituelle. Il allait devoir trouver les mots. « Je comprends ta rancoeur. » débuta-t-il avec un bref sourire conciliant. C'était vrai, il la comprenait. Pour autant, il aurait préféré qu'elle passe à autre chose. Ca aurait été mieux pour tout le monde. Il n'aurait pas eu besoin de se justifier et elle n'aurait pas ruminé ça pendant des années. « Il y a deux raisons au fait que je ne suis pas revenu vers toi après... les derniers événements qui ont signé la fin de notre relation. » Il s'exprimait avec des phrases un peu alambiquées. Plutôt que de dire clairement « après que je t'ai foutu un poing dans la gueule et que j'ai fui parce que je me sentais pire que le pire des enfoirés. » il préférait une autre formule plus conventionnelle. Il se balança légèrement sur les pieds, d'avant en arrière. « Premièrement... j'avais outrepassé les limites. Ce que j'ai fait était impardonnable. Et je ne voyais pas comment tu aurais pu accepter ne serait-ce que mes excuses. » Il pinça les lèvres et alla frotter sa nuque de sa main non blessée. Inhabituelle puisqu'il s'agissait de la main gauche et qu'il était droitier. Mais qu'importait. « Ce que je t'ai fait est... grave. Très grave. Donc, dans tous les cas, j'estimais ne pas avoir le droit de réclamer un peu plus de ton attention. » continua-t-il. Il était sincère en disant ça. Il connaissait la gravité des faits et à la place de Bellamy, il se serait montré intransigeant. « C'était sûrement lâche... » concéda-t-il. « Mais je ne suis pas quelqu'un de vraiment courageux au fond, tu sais ? » et il tenta un sourire en mordillant sa lèvre inférieure. Pas certain que ce dernier soit bienvenu et toléré par son interlocutrice.

Maintenant, il devait en venir à la deuxième raison. Il l'avait annoncé. C'était le moment. Il shoota légèrement dans un caillou. « Et ensuite, je n'ai pas pu revenir vers toi, parce que j'ai été... envoyé en taule. Pendant ces cinq dernières années. Donc même si je l'avais voulu, si j'avais trouvé le cran de revenir te faire face... Je n'aurais pas pu. » Il la fixait toujours. Il attendait avec une certaine impatience sa réaction. Il ne savait pas si elle allait montrer de la stupéfaction, pure et dure, ou s'il allait déceler aussi un peu d'inquiétude ? Après tout... si elle était encore touchée par cette histoire, c'est qu'elle tenait à lui, inconsciemment. C'était flatteur. Même si Aaron ne s'imaginait pas en tirer profit, c'était vraiment bon de savoir qu'elle, elle lui accordait de l'intérêt. Ses autres proches, sa famille, ils lui avaient tous tourné le dos. Bien sûr, elle n'allait pas devenir son amie ou lui tomber dans les bras. Mais elle lui portait une certaine considération. « Enfin... voilà. C'est pour ça que je ne suis pas venu te voir. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui je jongle entre les petits boulots. Dont celui de standardiste dans l'entreprise. Et j'ignorais que tu y travaillais. Sans quoi... j'aurais probablement refusé le poste. » tenta-t-il de la rassurer. Il n'en savait rien au fond. Quand on a besoin de fric, on a besoin de fric.
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Bellamy Riddell
Bellamy Riddell
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MessageSujet: Re: (aaron) i'm a fool for you (aaron) i'm a fool for you EmptyLun 8 Fév - 21:32

I'm a fool for you
Because underneath the darkness there's a light that's trying so hard to be seen. And I know this, because I've noticed a little bit shining through the seams. And if this is what it takes, then let me be the one to bear the pain. If this is what it takes I'll break down these walls that are in our way, if this is what it takes.

La journée n’aurait pas plus mal commencer. En retard, finalement Bellamy se retrouvait face aux fantômes de son passé. Revoir Aaron était presque devenu un souhait qu’elle pensait ne jamais pouvoir être exhaussé. Pourtant il était là, devant elle, toujours aussi beau. Ça l’énervait autant que ça la troublait. La jeune femme n’aimait que trop peu les surprises. Cette rencontre aurait dû être planifiée histoire de pouvoir se préparer mentalement à l’affrontement. Là, elle était juste déstabilisée et ne supportait pas cette situation. Il ne méritait pas d’avoir autant de pouvoir sur elle alors elle faisait tout pour cacher ce mal être par la froideur de ses mots et la colère dans son regard. Trop de temps s’était écoulé amassant avec lui tant de questions. Elle s’était monté la tête, elle le savait, cherchant des explications à tout ce qui avait pu se passer. Seul Aaron avait la réponse mais jamais il n’était venu la lui donner. La fuite avait été son choix et elle lui en voulait pour ça. Enormément. Presque autant que de l’avoir frappée. Il n’avait même pas essayé de s’excuser, de la consoler, rien. Il était parti comme un voleur et ça l’avait rendu malade. L’avait-il réellement aimée ? Cette question, la pire de toute, ne cessait de la hanter depuis son départ.

Peut-être aurait-elle mieux fait de monter dans son bureau pour se noyer dans le travail et tenter d’oublier sa présence mais au fond, la demoiselle savait parfaitement qu’elle en était incapable. Le savoir si près l’aurait rendue folle. Ce qui était déjà le cas après tout puisqu’elle se surprit à lui avouer à quel point le revoir la perturbait. Elle voulait des explications et c’était surement le seul moyen d’en avoir, le confronter à ses actes. Intérieurement, elle redoutait ses réponses. Bellamy avait déjà eu assez mal en constatant qu’il n’était pas revenu vers elle, si aujourd’hui il lui avouait clairement qu’il n’en avait strictement rien à faire de leur histoire elle risquait d’être vraiment anéantie. Mais il fallait qu’elle passe par là pour tirer un trait définitivement sur eux.

« Je comprends ta rancoeur. » Son sourire lui donna encore plus envie de serrer ses doigts autour de sa gorge. Il avait toujours eu ce don de jouer avec ses nerfs et apparemment il n’avait pas changé ses bonnes vieilles habitudes. « Il y a deux raisons au fait que je ne suis pas revenu vers toi après... les derniers événements qui ont signé la fin de notre relation. » Pouvait-il accélérer la cadence ? Avouer directement ? Non, il prenait son temps et Bellamy était tout bonnement en train de bouillir sur place. Prenant sur elle, la jeune femme se retenait de lui hurler dessus. « Premièrement... j'avais outrepassé les limites. Ce que j'ai fait était impardonnable. Et je ne voyais pas comment tu aurais pu accepter ne serait-ce que mes excuses. » Ses poings se serrèrent automatiquement. Etait-il réellement sérieux ? Ouvrant la bouche pour répliquer, elle fut coupé par Aaron. « Ce que je t'ai fait est... grave. Très grave. Donc, dans tous les cas, j'estimais ne pas avoir le droit de réclamer un peu plus de ton attention. C'était sûrement lâche…. Mais je ne suis pas quelqu'un de vraiment courageux au fond, tu sais ? » En voyant un nouveau sourire, Bellamy leva les yeux au ciel. « Arrête avec tes sourires en coin, arrête tout de suite. Et pour ton information, ne pas mériter le pardon est une chose, le demander en est une autre. Ça prouve que tu as envie de te racheter même si tu sais que ta connerie ne mérite pas d’être pardonnée ! T’aurais pu faire ce putain d’effort mais non. T’as rien fait ! »

La jeune femme n’en pouvait plus d’entendre ses excuses à deux francs six sous. Ça ne lui convenait pas. Vraiment pas. Pour elle, demander pardon était important, quoi que pouvait penser la personne en face. Il fallait au moins essayer, montrer sa bonne volonté. Mais ça, Aaron n’avait même pas fait l’effort de tenter. « Et ensuite, je n'ai pas pu revenir vers toi, parce que j'ai été... envoyé en taule. Pendant ces cinq dernières années. Donc même si je l'avais voulu, si j'avais trouvé le cran de revenir te faire face... Je n'aurais pas pu. » Les yeux écarquillés, Bellamy venait de se prendre une claque monumentale. Presque aussi violente que celle qu’Aaron lui avait réellement donnée. Sa bouche s’était asséchée et ses mots venaient de s’envoler. Comment avait-elle pu ignorer son passage en prison ? Aurait-elle dû se douter que quelque chose clochait ? Fronçant le nez, la jeune femme reprit ses esprits. S’accabler n’était pas la bonne solution. Le fautif ici était Aaron. « Enfin... voilà. C'est pour ça que je ne suis pas venu te voir. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui je jongle entre les petits boulots. Dont celui de standardiste dans l'entreprise. Et j'ignorais que tu y travaillais. Sans quoi... j'aurais probablement refusé le poste. » Un long soupir s’échappa des lèvres rougies de la jeune femme. Trop de sentiments tentaient de prendre place en elle et ça la déstabilisait. Instinctivement, elle se mit à faire les cent pas. Son cœur battait la chamade alors qu’elle assimilait les informations qu’il venait de lui donner. « pour… le pardon, je ne change pas d’avis. Si tu avais voulu tu aurais pu. La prison n’empêche rien. Tu connaissais mon adresse, tu aurais pu m’envoyer une lettre. » Finalement, son regard se reporta sur le visage de son ancien petit ami et elle imagina son incarcération. Il avait dû souffrir lui qui adorait sa liberté, lui qui n’aimait pas les règles. « Je ne vais pas dire que je suis désolée que tu aies été en prison mais ça… ne me plait pas que tu aies dû subir ça. » Même si elle était furieuse, elle ne lui souhaitait pas tant de malheur. Il avait compté – comptait même encore – énormément alors inutile de lui faire croire qu’elle aurait voulu sa mort. « T’as fait quoi pour te retrouver enfermé, hein ? C’est à cause de tes conneries de violence ? » Bellamy n’avait jamais su ce qu’il faisait exactement mais elle s’était imaginé des choses. Elle en avait eu le temps. « Parle sincèrement. Dis-moi cette fois ce que tu foutais, ce que tu as foutu pour te retrouver en taule pour cinq ans. » Cinq années. Ce genre de peine était plutôt courte, il n’avait pas dû faire quelque chose de trop horrible sinon il n’aurait jamais pu sortir aussi vite. « Tu me dois la vérité. Tu comprends ça ? Tu comprends que moi ça fait cinq ans que je ressasse tout ce qu’il s’est passé pour essayer de comprendre comment on a pu en arriver là ? J’étais dans le flou et je le suis toujours. Si tu me respectes vraiment t’as intérêt de tout déballer. » S’il mentait ou refusait de lui parler Bellamy allait s’énerver et ce réellement.

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Aaron Shepperd
Aaron Shepperd
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MessageSujet: Re: (aaron) i'm a fool for you (aaron) i'm a fool for you EmptyLun 8 Fév - 21:32

I'm a fool for you
Because underneath the darkness there's a light that's trying so hard to be seen. And I know this, because I've noticed a little bit shining through the seams. And if this is what it takes, then let me be the one to bear the pain. If this is what it takes I'll break down these walls that are in our way, if this is what it takes.

Il était venu le temps des révélations, de lever le voile sur les non-dits. Tous ? Il ne savait pas encore s'il allait tout révéler. Etait-ce une bonne idée ? N'allait-il pas entacher encore plus sa réputation aux yeux de son ex petite-amie ? Oh si, certainement. Mais au point où il en était déjà, un peu plus un peu moins n'allait pas changer grand chose au ressentiment qu'elle avait pour lui. Il tentait de s'expliquer en esquissant de mince sourire, comme pour faire passer la pilule. Mais apparemment, l'effet était inverse. « Arrête avec tes sourires en coin, arrête tout de suite. Et pour ton information, ne pas mériter le pardon est une chose, le demander en est une autre. Ça prouve que tu as envie de te racheter même si tu sais que ta connerie ne mérite pas d’être pardonnée ! T’aurais pu faire ce putain d’effort mais non. T’as rien fait ! » S'ils n'avaient pas été exposés, il était quasiment certain qu'elle se serait époumonée pour lui balancer ces mots en pleine poire. Une chance qu'ils ne soient pas totalement à l'abri d'une oreille curieuse pour Aaron. Ses tympans resteraient indemnes, ainsi qu'un peu de sa fierté. Quand ils s'engueulaient, avant... tout ça, ce qu'il ne supportait pas c'était l'impression de redevenir un enfant. D'être un gamin pris en faute et asséné de reproches par l'autorité parentale. Il n'aimait définitivement pas l'autorité. Il voulait être libre... mais il ne l'était pas. Il n'était plus en prison, certes. Mais au delà d'un emprisonnement physique, il était sous le joug de ses propres tares. Et elles semblaient plus fortes que lui. Maîtrisables mais impossibles à détruire totalement. Il ne la coupa pas pour autant. Parce qu'il savait qu'elle avait raison. Que l'effort, il aurait dû le faire. Directement. S'excuser. La supplier de lui pardonner. Peut-être aurait-il pu apaiser les tensions. Et peut-être même ne se serait-il pas trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Mais non. Il avait été lâche. Et il en avait clairement conscience.

Ne relevant pas pour autant ses mots, il continua ses explications, lui parlant du fait qu'il avait été incarcéré. Pendant cinq ans. Il se doutait que ce serait un choc pour Bellamy. Mais si ça pouvait lui faire comprendre le fait qu'il n'avait pas été là pour demander pardon... Il s'excusa aussi du fait d'avoir choisi ce poste sans en connaître l'étendue des détails et lui promis de partir au plus vite. Il enfonça un peu plus ses mains dans ses poches. Elle était restée silencieuse cette fois mais il s'attendait quand même à devoir écouter ses réactions d'un instant à l'autre. Elle semblait déboussolée. Et il espérait que ça jouerait en sa faveur. Histoire qu'ils puissent se séparer sans trop de dégâts encore, qu'il retourne à son poste et puisse réfléchir plus aisément à comment rattraper les choses. Se rattraper n'était pas le bon mot. Il ne voulait pas forcément se racheter, la récupérer... de toutes manières il estimait ne pas la mériter. Mais il voulait juste que toute cette histoire se tasse. Qu'ils arrêtent d'en parler. Que le passé reste passé. Enfin... Mais ça ne semblait pas forcément de l'avis de tout le monde. Elle laissa son souffle s'échapper, témoignant de sa lassitude ou du fait qu'elle était perdue. L'un comme l'autre n'annonçait pas un discours des plus positifs. Bon sang il aurait tellement préféré des retrouvailles autres que celles ci. Il n'était pas préparé. « Pour… le pardon, je ne change pas d’avis. Si tu avais voulu tu aurais pu. La prison n’empêche rien. Tu connaissais mon adresse, tu aurais pu m’envoyer une lettre. » commença-t-elle et il détourna un instant les yeux. Il aurait dû s'en douter. Ses excuses ne suffisaient pas à Bellamy. Envoyer une lettre... ça ne ressemblait pas à Aaron. Il n'avait rien d'un écrivain et la littérature n'était pas son truc. Mais alors pas du tout. « Je ne suis pas vraiment doué avec les mots, tu devrais le savoir. Alors écrire une lettre... mais certes. J'ai tous les torts dans cette histoire et je le sais. J'aurais dû... faire l'effort. » Il ne faisait preuve d'aucune ironie. Il savait en effet pertinemment qu'il avait foiré sur toute la ligne. Mais il aurait voulu passer à autre chose. Juste tourner la page, tirer un trait sur les événements précédents. Ca semblait pourtant impossible. Car si ça n'était pas sa propre mémoire qui le lui rappelait, le destin s'en chargeait en plaçant Bellamy sur son chemin. Il devrait traîner sa culpabilité jusqu'à la fin.

 « Je ne vais pas dire que je suis désolée que tu aies été en prison mais ça… ne me plait pas que tu aies dû subir ça. » lui confia-t-elle et il haussa les épaules, ne sachant pas trop quoi répondre. C'était gentil de sa part. Et ça n'était pas surprenant non plus. Elle était foncièrement généreuse et compatissante. Il aurait été plus surpris qu'elle lui assène un « Bien fait ! » cinglant. Ca n'aurait pas été Bellamy. Du moins pas celle qu'il avait connu. Elle n'avait pas changé au fond. Pas vraiment. Elle avait peut-être l'air plus triste, plus nerveuse. Mais elle était aussi encore plus belle... Elle avait quelque chose à ses cheveux, non ? Ou elle avait minci ? Le contraire ? Physionomiste comme il l'était, il n'aurait pas su mettre le doigt dessus. Dans tous les cas, elle était magnifique. Peut-être était-ce parce qu'elle lui avait manqué... Mais se l'avouer était compliqué. « T’as fait quoi pour te retrouver enfermé, hein ? C’est à cause de tes conneries de violence ? » lui demanda-t-elle. Son ton faisait bouillonner le sang dans les veines d'Aaron. Il n'aimait pas ça, sa façon de lui parler. Ses mots étaient dépréciatifs au possible. Il ne réagît pas tout de suite pour autant. Ca n'aurait servi à rien sinon lancer une dispute. Il n'en avait pas envie. Il essayait de contrôler ses accès de violence justement, alors il tachait de ne pas s'emporter. « Parle sincèrement. Dis-moi cette fois ce que tu foutais, ce que tu as foutu pour te retrouver en taule pour cinq ans. » Elle exigeait. Ca non plus il n'aimait pas. Il se sentait sous pression. Il avait l'impression de subir à nouveau les interrogatoires qu'elle lui martelait lorsqu'il rentrait tard à la maison. Ou tôt, selon les points de vue. « Tu me dois la vérité. Tu comprends ça ? » Il lui devait ? Il ne lui devait rien du tout ! Lui criait son cerveau et ses poings serrés dans les poches. Même si objectivement, évidemment qu'il le lui devait. « Tu comprends que moi ça fait cinq ans que je ressasse tout ce qu’il s’est passé pour essayer de comprendre comment on a pu en arriver là ? J’étais dans le flou et je le suis toujours. » Et lui alors ? Il n'y pensait pas peut-être ? Elle n'était pas seule au monde !!! Son esprit s'émoussait tout seul. Mais par chance il ne laissait rien échapper. Il respirait lentement, chassait ses envies de tout casser ou de se faire mal. Pour autant, il était en train de planter ses ongles légèrement trop longs dans ses paumes. Ca le calmait et il souffla lentement, comme pour laisser échapper la pression. « Si tu me respectes vraiment t’as intérêt de tout déballer. » Il ferma les yeux à sa dernière intervention. Sortant sa main non blessée il la passa dans ses cheveux puis sur son visage. Lentement, il se posa sur une chaise abandonnée là certainement pour les fumeurs en pause. Il montra l'autre chaise à Bellamy. « Assied toi. » Elle aurait besoin d'être soutenue s'il se mettait à tout raconter. Mais raconter quoi ? Par où devait-il commencer ? Devait-il tout avouer ? Même son penchant pour la souffrance ? Ou se focaliser sur des faits plus... palpables ? Concrets ? Il hésita un instant grattant sa barbe naissance en mordant sa lèvre. « Okay bon... » commença-t-il. C'était difficile pour lui de mettre des mots sur les faits. Peut-être aurait-il préféré qu'elle le découvre d'elle même. Il n'aurait pas eu besoin de l'exprimer. « Il y a six ans... un an avant qu'on... se sépare... » il restait dans le vague. Il n'arrivait pas à le dire. Avant le jour où je t'ai frappé... Trop dur d'assumer. Trop dur de faire face. « J'ai rencontré un mec, au hasard dans un bar. Je l'entendais discuter avec des potes à lui. Ils organisaient une rencontre. Dans la rue. J'ai écouté, je sais pas trop pourquoi. J'étais curieux sur le coup. » Il ne la regardait pas, déblatérant en jouant avec un fil de sa chemise qui dépassait. Il essayait de se souvenir de comment tout ça avait commencé. « Je les ai suivi. » Il se rappelait avoir arpenté des rues sombres qu'il n'avait jamais envisagé auparavant. Le destin, encore une fois. C'était le destin qui l'y avait poussé. « En fait... ils se retrouvaient en cachette, dans un coin un peu caché de la ville pour... faire des combats de rue. » Il avait lâché le pot aux roses. Il aurait pu s'arrêter là, et elle aurait compris. « C'était un peu... comme de la boxe. Mais sans limite. Tous les coups étaient permis. Y'avait pas de règle réelle à part... de ne pas tuer l'autre. On entrait sur le ring et on en sortait librement aussi. Et puis... évidemment il ne fallait pas en parler autour. » Il lui jeta un coup d'oeil. « Pas même à nos proches. » ajouta-t-il pour qu'elle essaie de comprendre les raisons de son silence. « Je me suis inclus au groupe. Et... j'y allais toutes les semaines. Et j'aimais ça. Ca me faisait... un putain de bien, tu peux même pas imaginer. » Peut-être n'aurait-il pas dû aller jusque là. Peut-être allait-elle le juger. Sûrement même. Qu'importait. C'était trop tard maintenant. Il frotta son visage aux bribes de souvenirs qui lui revenaient en mémoire. C'était douloureux de résister. Il aurait voulu retrouver le même genre de « club ». S'adonner à nouveau à tout ça. Mais non. Non il avait pris une résolution. Plus jamais. Il allait contrôler maintenant. Contrôler. « Enfin bref, on s'est fait choper. » conclut-il sans plus de cérémonie et il se tourna enfin vers elle. Il scruta son visage, attendant les premières réactions, prêt à les analyser. Peur ? Dégoût ? Pitié ? Peut-être un mélange des trois... ?
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Bellamy Riddell
Bellamy Riddell
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MessageSujet: Re: (aaron) i'm a fool for you (aaron) i'm a fool for you EmptyLun 8 Fév - 21:33

I'm a fool for you
Because underneath the darkness there's a light that's trying so hard to be seen. And I know this, because I've noticed a little bit shining through the seams. And if this is what it takes, then let me be the one to bear the pain. If this is what it takes I'll break down these walls that are in our way, if this is what it takes.

Etre aussi en colère après plus de cinq ans dérangeait Bellamy mais elle n’arrivait pas à faire autrement. Le voir décuplait tout. Ce qu’elle avait pu enfouir au fond d’elle refaisait surface sans lui laisser le choix. Elle enviait terriblement les gens capables de tourner la page, de son côté, c’était une chose qui lui paraissait impossible. Le temps avait apaisé quelques uns de ses maux mais beaucoup étaient restés cachés attendant le moment propice pour venir la torturer encore. Trop de sentiments l’avaient rongée pendant ces années et aujourd’hui, face à lui, tout se mélangeait. Quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise, la belle avait envie de le frapper, de lui hurler dessus. Cet homme, elle l’avait aimé, énormément, plus que tout. Amour transformé en haine après ses écarts, son absence. Elle aurait aimé ne plus avoir de sentiments pour lui, juste de l’indifférence. Mais ça n’était pas le cas. L’amertume et le ressentiment ne laissaient aucune place à l’apaisement.

Apprendre qu’il était en fait en prison choqua la jeune femme. Jamais elle n’avait souhaité une telle chose pour lui. Etre enfermé avait dû être insupportable pour Aaron lui qui aimait tant sa liberté. Seulement ça n’excusait en rien son silence. Il avait dû penser à elle, pourquoi donc n’avait-il pas pris un morceau de papier pour la tenir au courant ? Ce détail ne l’aida en rien à se calmer. Même si la peine s’ajoutait à tout ce qu’elle ressentait déjà, elle n’arrivait pas à lui pardonner. « Je ne suis pas vraiment doué avec les mots, tu devrais le savoir. Alors écrire une lettre... mais certes. J'ai tous les torts dans cette histoire et je le sais. J'aurais dû... faire l'effort. » Impossible de le contredire, il avait tous les torts c’était certain. « Tu n’es pas doué avec les mots, oui, mais écrire ‘je te demande pardon’ n’est ni trop difficile ni trop long » dit-elle en soupirant. Ils étaient si différents, c’était ce qui lui avait plu chez lui. Son côté mystérieux, sa puissance. Il était son contraire et elle l’avait tellement aimé. Ça n’aurait pas dû l’étonner qu’il ne lui écrive pas. « Je pense que quand tu aimes quelqu’un réellement, en effet, tu fais l’effort. » Son insinuation lui fit mal mais elle s’était toujours posé cette question à son sujet. L’avait-il réellement aimée ? Du moins, avait-il été amoureux d’elle autant qu’elle l’avait été de lui ? A mesure que les années s’étaient écoulées, Bellamy en était venue à la conclusion que non. Non l’amour qu’il lui portait n’était pas assez fort pour s’excuser, pas assez fort pour essayer de la récupérer. Il était juste parti.

Au fond, elle avait toujours eu peur qu’il lui arrive quelque chose mais elle n’avait jamais pensé à la case prison. Avant que son esprit ne se mette à lui jouer des tours de nouveau, Bellamy préféra lui demander clairement ce qu’il avait fait pour se retrouver dans une telle situation. Se connaissant, elle allait imaginer tout un tas de choses et se monter la tête. Déjà assez énervée, elle n’avait pas besoin d’en rajouter. Les mensonges, l’absence, elle n’en pouvait plus. Sous pression, la demoiselle était pire qu’une bombe à retardement. S’il ne parlait pas rapidement elle allait réellement s’énerver et il serait alors impossible de l’arrêter. « Assied toi. » Fronçant les sourcils, Bellamy regarda la chaise puis Aaron. Là encore, elle aurait bien eu envie de se rebeller mais elle l’écouta et se posa sur la chaise qu’il lui indiquait. Si elle continuait à s’énerver, jamais il ne parlerait. « Okay bon... » Le cœur de la demoiselle battait à un rythme effréné. Elle avait tant désiré connaître la vérité et s’approcher enfin du but la fit paniquer. « Il y a six ans... un an avant qu'on... se sépare... J'ai rencontré un mec, au hasard dans un bar. Je l'entendais discuter avec des potes à lui. Ils organisaient une rencontre. Dans la rue. J'ai écouté, je sais pas trop pourquoi. J'étais curieux sur le coup. Je les ai suivi. » Bon nombre d’insultes vinrent se faufiler dans l’esprit de la jeune femme mais elle s’efforça de les taire. Pour l’instant. Il fallait avoue toute son histoire avant qu’elle ne réagisse et décide de lui faire la peau. « En fait... ils se retrouvaient en cachette, dans un coin un peu caché de la ville pour... faire des combats de rue. » Ce qu’il avouait, Bellamy n’appréciait pas. Oh non, elle ne supportait pas cette violence qu’elle avait pu deviner et même sentir chez lui. Des combats de rue. Comment avait-il fait pour tomber si bas ? L’anse de son sac recevait les traitements qu’elle ne pouvait donner à Aaron. Elle la tordait, la griffait. Là, à l’instant même, elle aurait pu le frapper. Une pulsion qui, évidemment, ne vit jamais le jour. Elle n’était pas violente et surtout pas impulsive. Elle préférait se défendre avec les mots même si Aaron aurait mérité une bonne raclée. LE frapper serait tomber dans le même panneau que lui et se rabaisser à sa connerie. « C'était un peu... comme de la boxe. Mais sans limite. Tous les coups étaient permis. Y'avait pas de règle réelle à part... de ne pas tuer l'autre. On entrait sur le ring et on en sortait librement aussi. Et puis... évidemment il ne fallait pas en parler autour. » Tout son corps se crispa en l’imaginant se battre. Il y avait été si souvent. Ses absences, ses bleus, les marques sur son corps, le sang. Tout devenait plus clair et surtout plus terrifiant. « Pas même à nos proches. Je me suis inclus au groupe. Et... j'y allais toutes les semaines. Et j'aimais ça. Ca me faisait... un putain de bien, tu peux même pas imaginer. » Si elle pensait avoir entendu le pire, ce qu’il venait d’avouer lui fit un mal fou. Presque autant que le jour où il lui avait assené ce coup qui avait ruiné leur relation. Sa gorge se serra automatiquement en l’imaginant prendre du plaisir en se battant et surtout en la frappant elle. « Enfin bref, on s'est fait choper. » L’envie de pleurer se fit plus forte. Pas parce qu’elle était triste pour lui, non, parce qu’elle découvrait un tout autre homme. Comment avait-elle pu passer à côté de ça ? Comment avait-elle pu ignorer ce côté de sa personnalité ? Ce qu’il venait de lui confier avait eu l’effet d’un coup de massue. C’était comme s’il l’avait frappée une nouvelle fois. « Des combats de rue… » répéta-t-elle comme pour se forcer à assimiler cette information. Son regard fuyait celui d’Aaron. Ce qu’il venait d’avouer la perturbait beaucoup trop à son goût. La culpabilité venait alors s’ajouter à tout ce qu’elle avait pu ressentir jusqu’à présent. Elle aurait dû s’en rendre compte. Dépitée, elle secoua la tête. « J’imagine que tu as ressenti du plaisir en me frappant mh ? Depuis quand tu avais envie de le faire ? » Lors de leurs disputes, Bellamy l’avait souvent provoqué, l’énervement était palpable à chaque fois et elle se demandait comment il avait fait pour résister si les coups le soulageaient autant. « Merde Aaron comment t’as pu ? Comment t’as pu me cacher ça ? Alors non je ne peux pas imaginer le bien que ça a pu te faire. Frapper les gens jusqu’à ne plus pouvoir ce n’est pas ce qui me donne du plaisir. J’arrive pas à comprendre ! » Finalement, elle releva ses yeux vers lui. Elle le regardait avec une colère non dissimulée mais la peine qu’elle pouvait ressentir était grande. « On est ressentir du plaisir en faisant l’amour par exemple pas en foutant une droite à quelqu’un ! » Ses aveux la rabaissaient. Elle se sentait minable. « Tu préférais passer tes soirées à cogner des mecs plutôt que rester avec moi. Tu ne peux pas savoir à quel point j’apprécie. » Peinée et furieuse, elle se leva de cette foutue chaise. Connaître la vérité la blessait mais c’était peut-être nécessaire pour enfin tourner la page.

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Aaron Shepperd
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MessageSujet: Re: (aaron) i'm a fool for you (aaron) i'm a fool for you EmptyMar 9 Fév - 18:34

I'm a fool for you
Because underneath the darkness there's a light that's trying so hard to be seen. And I know this, because I've noticed a little bit shining through the seams. And if this is what it takes, then let me be the one to bear the pain. If this is what it takes I'll break down these walls that are in our way, if this is what it takes.

Etait-ce le bon moment pour parler de tout ça ? Ca n'aurait jamais été le bon moment de toutes manières. Alors ici, ou ailleurs, qu'importait au fond. Il fallait qu'ils mettent les choses au point, que Aaron justifie enfin son comportement, ses silences, ses cachoteries... Enfin les justifier était un grand mot. Les expliquer serait plus juste. Tout ce qui s'explique ne se justifie pas toujours. Pour commencer, il s'excusa de ne pas avoir envoyé de lettre pour lui demander pardon, rappelant à Bell que la littérature et lui, ça faisait deux. Il n'avait pas une belle plume. Et de toutes manières, il ne savait pas mettre de mots adéquates sur ses pensées ou son ressenti. Pour lui, c'était peine perdu que de tenter d'écrire une missive. Mais cette explication ne suffisait pas à Bellamy. Evidemment. Il aurait dû s'en douter. « Tu n’es pas doué avec les mots, oui, mais écrire ‘je te demande pardon’ n’est ni trop difficile ni trop long » Il sentait la déception dans sa voix, son ton. Il la comprenait. Mais il aurait aussi cru qu'elle en serait devenue indifférente aujourd'hui. Apparemment pas. Leur passé commun semblait être un poids encore lourd pour elle. Et même s'il n'en dit rien, Aaron en était désolé. Car il la connaissait, il l'avait aimé, fort, passionnément. Et il lui souhaitait tout le bonheur possible. « Je pense que quand tu aimes quelqu’un réellement, en effet, tu fais l’effort. » ajouta-t-elle et il fronça légèrement les sourcils. Elle remettait en question tout ce qu'il avait ressenti pour elle. Il n'appréciait que moyennement ce sous entendu mais il ne répondît rien. Il se contenta de soupirer, à son tour. Si elle tenait à croire qu'il ne l'avait pas aimé du tout, c'était son choix. Et c'était peut-être mieux ainsi. Pour qu'elle l'oublie.

L'instant d'après, il fût venu le temps d'en dire plus. D'aborder des faits plus graves encore. Pire que la prison ? Oui. Pire. Aux yeux de Bell, ça serait en tout cas forcément pire. C'est pour cela qu'il lui demanda de s'asseoir. Il ne voulait pas la voir défaillir à la nouvelle. Puis il commença à s'expliquer. A se livrer. Les combats de rue à répétition, la violence qu'il aimait temps... le fait que ça lui fasse du bien... Et certainement cette dernière révélation fût elle la pire car il crût un moment qu'elle allait se mettre à pleurer. Au fond... il avait espéré, très fort qu'elle ne le jugerait pas. En souvenir de toutes les bonnes choses qu'ils avaient vécu ensemble. Mais apparemment, c'était au dessus des forces de la brunette face à lui. « Des combats de rue… » dît-elle, peut-être pour arriver à réaliser ce qu'elle venait d'entendre. Aaron acquiesça et lâcha un léger soupire, bref, baissant les yeux sur ses genoux. Il ne savait plus trop où regarder. Il n'osait plus accrocher son regard de peur d'y déceler pire que de la tristesse et du choc. Par exemple... du dégoût ? De la peur ? De sa main indemne il frotta son visage. « Je sais que c'est dur à avaler. » lâcha-t-il, d'une voix peut-être trop discrète pour être distincte. Il était du genre à assumer tous ses faits et gestes. Mais face à elle, il n'en était pas tout à fait capable. Pas vis à vis de quelque chose de si important.

 « J’imagine que tu as ressenti du plaisir en me frappant mh ? Depuis quand tu avais envie de le faire ? » lui lança-t-elle et les reproches atteignirent Aaron de plein fouet. Il releva vivement la tête, effaré. Est-ce qu'elle était folle ? Est-ce qu'elle avait perdu la tête ? Jamais ! Jamais il n'avait voulu la frapper ! Jamais il n'y avait songé avant que ça n'arrive. Mais il n'eût pas le temps de s'en défendre qu'elle enchaînait. « Merde Aaron comment t’as pu ? Comment t’as pu me cacher ça ? Alors non je ne peux pas imaginer le bien que ça a pu te faire. Frapper les gens jusqu’à ne plus pouvoir ce n’est pas ce qui me donne du plaisir. J’arrive pas à comprendre ! » Et alors qu'elle balançait ces mots, durs pour les oreilles du trentenaire, leurs regards entrèrent en contact. Elle était plus qu'énervée, c'était flagrant, presque palpable. Il déglutît. Avec elle, il avait espéré ne jamais devoir avoir honte de lui. Et pourtant... « On est censé ressentir du plaisir en faisant l’amour par exemple pas en foutant une droite à quelqu’un ! » Il ferma les yeux à ses propos. Elle comparait l'incomparable. Ca n'avait rien à voir bon sang ! La fureur montait, fourbe, se transmettait à ses muscles qui se contractèrent. Il avait un goût désagréable dans la bouche, légèrement ferré. Dernièrement, ça lui arrivait régulièrement d'avoir ce genre de saveur dans le fond de la gorge lorsque quelque chose l'énervait, l'agaçait, le révoltait. Il garda caché ses poings serrés dans ses poches et se mordît la langue presque à sang, douloureusement afin de calmer cette poussée de rage. « Tu préférais passer tes soirées à cogner des mecs plutôt que rester avec moi. Tu ne peux pas savoir à quel point j’apprécie. » conclue-t-elle, ironique et il rouvrît les yeux, en direction du ciel, les dents toujours furieusement plantée dans ses papilles. Il souffla par le nez, lentement puis relâcha l'emprise plus que désagréable pour le commun des mortels qu'il s'auto-infligeait et qui avait le don de le soulager. De le calmer. Il avala sa salive. Il avait un peu de sang dans la bouche, lui sembla-t-il. Puis enfin, il prît la parole, estimant que son ex en avait fini. « Ca n'a rien à voir... Tu ne peux pas comparer les combats de rue et notre relation. J'ai... j'ai eu un geste de trop le jour... où je t'ai frappé. Mais c'était incontrôlé. C'est la colère qui parlait. » Il planta son regard perçant dans le sien, sérieux et se voulant aussi sincère que possible. Pour qu'elle comprenne. Juste un peu. « Je n'ai jamais eu envie de te frapper. Et je n'ai pas aimé ça lorsque je l'ai fait. » Là-dessus, hélas, il mentait. Mais à peine. Il n'avait pas aimé la frapper, elle. Parce qu'il l'aimait. Que ça n'était pas intentionnel. Mais le geste, la sensation sous ses doigts... tout ce qu'il avait ressenti, la répercussion de cette violence dans ses muscles, ça... ça le grisait. Il était monstrueux. Il en avait conscience. Et c'est pour quoi aujourd'hui, il tachait de se contrôler. « Je ne m'attendais pas à ce que tu comprennes. Je sais... que j'ai un problème au fond. Comme tu dis... on est pas censé aimer la violence. » Qu'elle soit infligée ou subite. Mais ça, il se gardait de le dire, pour le moment. Elle en avait assez à encaisser. Ne pas rajouter le masochisme aux tares qu'elle lui connaissait. « Je sais que tu dois être... déçue. En colère. Me haïr. Si tu en as besoin... fais le. » continua-t-il d'un ton calme qui le surprit lui même. Il était attristé de la réaction de Bell. Pas surpris mais... il avait espéré... espéré qu'elle n'aurait pas la réaction que n'importe qui d'autre aurait pu avoir dans cette situation. « Mais sache... que t'étais la femme de ma vie. » Il pinça légèrement les lèvres. Ca n'était certainement pas ce qu'elle avait besoin d'entendre. « Je t'aimais. Comme un dingue. » ajouta-t-il et il leva, toujours mains dans les poches. « Tu peux ne pas me croire, si ça te chante. Mais je t'aimais vraiment. Et c'était parce que j'avais peur de te perdre, que tu me fuis... que je n'ai rien dit à l'époque. » Il se souvenait encore des nombreuses fois où il lui avait menti, caché les raisons de ses escapades nocturnes. Et il s'était toujours rassuré en se répétant que c'était pour le bien de son couple, pour qu'elle ne parte pas. « J'ai été égoïste. Je sais. Et apparemment, ne rien te dire était une bonne chose pour que ça dure. » Aux vues de ses réactions en ce jour, il se dît qu'en effet, il avait peut-être sauvé quelques semaines de leur relation. « Tu m'aurais sûrement quitté plus tôt si j'avais tout avoué. » dît-il aussi et il lâcha un petit rire, nerveux. Au fond, toute personne sensée aurait fui un individu tel que lui. Il n'était clairement pas fait pour elle. Elle méritait mieux. Elle méritait quelqu'un qui la respecte, qui l'aime mieux que lui, d'une meilleure façon. Quelqu'un de moins torturé. De moins taré. « Et peut-être que ça aurait été une meilleure chose au fond, que je te le dise. Parce qu'on en serait pas arrivé là. Du moins... ça n'aurait pas fini comme ça. J'aurais pas... été trop loin. » dît-il, réfléchissant aux faits passés, à leur déroulé. Et il la regarda fixement, longuement avant de détourner les yeux. Il sortît sa main de sa poche, vînt gratter sa barbe naissante sur ses joues puis lissa sa chemise. « J'suis désolé... que le vrai moi soit aussi détestable. » conclût-il et il haussa légèrement les épaules, un geste qui voulait dire « mais c'est comme ça. » ou « fais avec. ». Il ne serait pas capable de changer de toutes manières. Il trouvait des méthodes – assez spéciales – pour se contenir mais il restait un malade mental. Il le savait.
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Bellamy Riddell
Bellamy Riddell
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MessageSujet: Re: (aaron) i'm a fool for you (aaron) i'm a fool for you EmptySam 13 Fév - 13:32

I'm a fool for you
Because underneath the darkness there's a light that's trying so hard to be seen. And I know this, because I've noticed a little bit shining through the seams. And if this is what it takes, then let me be the one to bear the pain. If this is what it takes I'll break down these walls that are in our way, if this is what it takes.

Voir Aaron était difficile alors écouter ses explications relevait presque de la torture. Pourtant Bellamy voulait savoir, elle voulait comprendre ce qui avait pu se passer ou ce qu’elle avait pu louper. Comment avait-elle pu être aussi aveugle ? Aussi bête ? La culpabilité la rongeait tout autant que ses doutes quant à la nature des sentiments d’Aaron. Face à elle se tenait un homme qu’elle ne connaissait plus. Peut-être même ne l’avait-elle jamais connu. Bien sûr, son comportement l’avait alertée quelques fois mais jamais jusqu’à penser à des combats de rue. La haine qu’elle éprouvait pour cet aveu était plus forte que tout. Imaginer son ex petit ami cognant pour le plaisir sur des gens la répugnait. « Je sais que c'est dur à avaler. » et c’était un euphémisme. Elle n’acceptait pas. Immédiatement, elle revit le moment qui avait tout changé, tout gâché. Et l’idée qu’il ait pu éprouver du plaisir, même infime en levant la main sur elle était inconcevable. Bellamy ressentait un mélange de colère et de tristesse qui la rendait presque malade. Tout son corps bouillonnait. Elle aurait pu hurler ou bien pleurer. Peut-être même qu’elle finirait par faire les deux. Tout ce qu’elle venait d’apprendre était trop pour elle. « Ca n'a rien à voir... Tu ne peux pas comparer les combats de rue et notre relation. J'ai... j'ai eu un geste de trop le jour... où je t'ai frappé. Mais c'était incontrôlé. C'est la colère qui parlait. » Le fixant droit dans les yeux, la jeune femme lui fit bien comprendre que ses mots ne changeaient rien. Aucune excuse. Colère ou non. Il n’aurait jamais dû la frapper. « Je n'ai jamais eu envie de te frapper. Et je n'ai pas aimé ça lorsque je l'ai fait. » Sans pouvoir, ni vouloir se retenir, Bellamy rigola. Un rire froid, mauvais, qu’Aaron n’avait sûrement jamais entendu. « Tu as eu envie. Une fois, puisque tu l’as fait. Et j’suis sûre que tu as aimé puisque tu as l’air d’avoir besoin de ta dose de violence. » Elle avait l’impression de parler à un drogué et c’était terrible. Certains se shootaient aux substances illicites, lui écrasait ses poings sur le visage d’autres personnes.

« Je ne m'attendais pas à ce que tu comprennes. Je sais... que j'ai un problème au fond. Comme tu dis... on est pas censé aimer la violence. » Levant les yeux au ciel, la jeune femme faisait son possible pour retenir ses réflexions ou éclats de voix. Il l’avait laissée parler, c’était à son tour maintenant mais entendre autant de choses déplaisantes n’était pas simple. « Je sais que tu dois être... déçue. En colère. Me haïr. Si tu en as besoin... fais le. » Besoin ? Non. Ça n’était pas un besoin. C’était une réaction justifiée. Il méritait sa haine, sa colère. « Mais sache... que t'étais la femme de ma vie. Je t'aimais. Comme un dingue. » A cet aveu, le cœur de la jeune femme se serra. Elle n’était pas faite de glace et le moindre petit signe d’amour d’Aaron la rassurait. Non elle ne voulait plus de lui mais l’entendre dire qu’il l’avait aimée plus que tout diminuait quelque peu ses doutes. Juste un peu. « Tu peux ne pas me croire, si ça te chante. Mais je t'aimais vraiment. Et c'était parce que j'avais peur de te perdre, que tu me fuis... que je n'ai rien dit à l'époque. » Elle pouvait comprendre cette peur. Bien sûr qu’elle aurait mal réagi de prime abord. Comment ne pas avoir peur ? Comment ne pas être déçu de découvrir une facette si sombre d’une personne ? Mais l’amour qu’elle ressentait pour lui aurait apaisé les choses. Elle en était certaine. Accepter mais surtout aider l’homme de sa vie. Ça aurait été dur mais Bellamy ne l’aurait pas abandonné. Elle en était certaine. « J'ai été égoïste. Je sais. Et apparemment, ne rien te dire était une bonne chose pour que ça dure. Tu m'aurais sûrement quitté plus tôt si j'avais tout avoué. » Serrant les dents, la demoiselle siffla rageusement. « Tu me connais apparemment très mal, Aaron. » A présent, en plus d’être en colère et triste, elle était déçue. Terriblement déçue de ces mots.
« Et peut-être que ça aurait été une meilleure chose au fond, que je te le dise. Parce qu'on en serait pas arrivé là. Du moins... ça n'aurait pas fini comme ça. J'aurais pas... été trop loin. J'suis désolé... que le vrai moi soit aussi détestable. » Fermant un instant les yeux, Bellamy enta de calmer les battements désagréables de son cœur. Tous ses mots se bousculaient aux bords de ses lèvres, voulant tous sortir et accabler un peu plus cet homme qu’elle avait tant aimé. « Je n’ai jamais entendu tant de conneries sortant de la bouche de quelqu’un, pourtant j’en ai côtoyés des abrutis. » Entendre des gens dire des bêtises pouvait être énervant mais ça l’était bien plus lorsque la personne en question s’avérait être quelqu’un de proche. Du moins, il l’avait été. « Oui, ça aurait été une meilleure chose que tu me le dise avant. Mais pas pour ce que tu dis. T’avais aucune confiance en moi en fait ? » Il avait eu peur, c’était un sentiment humain mais s’il l’avait vraiment aimée, s’il avait eu une totale confiance en lui, il aurait fini par lui avouer. « Oui j’aurais eu peur. Bien sûr. Sauf que je t’aimais comme une dingue moi aussi. Tu étais l’homme de ma vie. Alors dans ces cas là, on est censé aider l’autre. Ce n’est pas ça le principe d’une relation ? Être là dans les bons mais aussi les pires moments ? » C’était le principe du mariage. Soutenir l’autre dans les épreuves et partager son bonheur. Ils n’étaient pas mariés mais s’ils s’aimaient autant, ça aurait dû être tout comme. « Peut-être que ça aurait été dur au début, mais je t’aurais aidé. Alors oui, ça ne se serait certainement pas fini comme ça parce que j’aurais tout fait pour te soutenir » dit-elle d’une voix assurée ne montrant pas à quel point elle souffrait de ce manque de confiance. « Mais t’as choisi la solution de facilité. Le mensonge. Regarde où ça nous a mené. Alors désolée mais si tu avais agi autrement, si ton toi détestable, comme tu le dis si bien, avait laissé la place à l’homme que j’aimais, non on n’aurait jamais eu tant de soucis. » Bellamy était persuadée que les choses auraient été beaucoup plus positives. « T’as juste préféré être lâche. Tu préférais cogner sur des mecs plutôt qu’affronter la femme qui partageait ta vie » conclut-elle en soupirant longuement. Un rapide coup d’œil à sa montre lui indiqua qu’elle avait pris beaucoup trop de retard. Pourtant, elle ne pouvait se résoudre à partir. Ils n’en avaient pas fini.
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Aaron Shepperd
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MessageSujet: Re: (aaron) i'm a fool for you (aaron) i'm a fool for you EmptyLun 22 Fév - 18:24

I'm a fool for you
Because underneath the darkness there's a light that's trying so hard to be seen. And I know this, because I've noticed a little bit shining through the seams. And if this is what it takes, then let me be the one to bear the pain. If this is what it takes I'll break down these walls that are in our way, if this is what it takes.

Se défendre de son geste était inutile. Il n'avait aucun moyen valable de se faire pardonner. Essayer de la convaincre que sa violence était fortuite ce jour là, qu'il n'en avait pas eu envie ou autre... une autre perte de temps. Elle n'y croyait pas un seul instant. « Tu as eu envie. Une fois, puisque tu l’as fait. Et j’suis sûre que tu as aimé puisque tu as l’air d’avoir besoin de ta dose de violence. » lui avait-elle répliqué alors que ce qu'il lui demandait était de ne pas comparer l'incomparable. Peine perdue. Elle l'avait catégorisé. Aucune explication ne pourrait ne serait-ce que rassurer la jeune femme sur son ex. Il avait un problème. Un gros. Il le savait pertinemment. Et rien ne servait d'essayer de changer la vision qu'elle en avait. Au fond... elle avait raison. Il en avait besoin. Il avait besoin de cette violence. C'était incontrôlable. Et il avait l'impression que rien ne pourrait changer ça. Le seul moyen qu'il avait trouvé pour ne plus faire preuve de violence envers autrui était de s'infliger à lui-même des doses mêmes infimes de douleur. Des brèves mais qui devaient être intenses. Il se dît qu'il avait de la chance d'un côté, de ne plus sortir avec elle. S'il l'avait retrouvé à sa sortie de prison et qu'elle l'avait vu en tenue d'Adam... elle aurait certainement été choqué. Il avait sur les cuisses de nombreuses lacérations. Petites, mais nombreuses. Et parfois profondes. Il lui était arrivé de se retrouver à l'infirmerie pour avoir eu la main un peu lourde dans son geste. Pas régulièrement, mais assez souvent pour qu'on en vienne à fouiller un jour sa cellule pour trouver l'objet coupant qu'il utilisait pour s'infliger de telles blessures. Sans succès. Il avait réussi à trouver une fine – très fine – crevasse dans le mur dans laquelle il arrivait à glisser, pile poil la lame de rasoir qu'il s'était procuré. Si Bell venait à l'apprendre... quel jugement lui infligerait-elle ? Elle le penserait fou. Et elle aurait raison.

Il lui dît qu'il entendait bien qu'elle ne comprenne pas. C'était logique. Si l'on était pas dans son cas, il était impossible de faire preuve d'empathie et de se mettre à sa place. Impossible. Et il lui confia avoir été égoïste de ne rien avouer, faible aussi parce qu'il avait peur qu'elle parte. Et il était persuadé qu'elle l'aurait, qu'elle l'aurait quitté. « Tu me connais apparemment très mal, Aaron. » intervînt-elle. Apparemment, elle n'était pas d'accord. Il continua malgré tout. Pour lui, il était inenvisageable qu'elle ai pu accepter la situation. Personne de sensé ne l'aurait fait. « Je n’ai jamais entendu tant de conneries sortant de la bouche de quelqu’un, pourtant j’en ai côtoyés des abrutis. » Aaron la regarda dans les yeux à cette réplique et finît par soupirer en frottant son visage. Si ça lui faisait du bien de dire des choses pareilles, il la laisserait faire. « Oui, ça aurait été une meilleure chose que tu me le dise avant. Mais pas pour ce que tu dis. T’avais aucune confiance en moi en fait ? » s'indigna-t-elle. Mais Aaron ne se démonta pas. Ca n'avait rien à voir avec la confiance qu'il avait en elle. Elle déformait ses propos. Pourtant il la laissa continuer pour le moment. « Oui j’aurais eu peur. Bien sûr. Sauf que je t’aimais comme une dingue moi aussi. Tu étais l’homme de ma vie. Alors dans ces cas là, on est censé aider l’autre. Ce n’est pas ça le principe d’une relation ? Être là dans les bons mais aussi les pires moments ? » Elle avait certainement raison. Il savait qu'elle l'avait aimé, il n'en doutait pas un seul instant. Mais l'amour ne soigne pas tous les maux, n'arrange pas tous les problèmes. Quand bien même elle l'aimait, elle n'aurait jamais pu accepter ce travers là. Elle disait qu'elle l'aurait aidé. Aidé à quoi ? A changer ? Il n'aurait pas changé. Il ne pouvait pas changer. C'était un état définitif, il le croyait fermement. « Peut-être que ça aurait été dur au début, mais je t’aurais aidé. Alors oui, ça ne se serait certainement pas fini comme ça parce que j’aurais tout fait pour te soutenir » Elle continuait là-dessus et Aaron se leva commençant à marcher légèrement. Elle ne comprenait pas. Elle idéalisait les choses. Elle était beaucoup trop optimiste. Evidemment... elle ne se rendait pas compte d'à quel point il était malade. « Mais t’as choisi la solution de facilité. Le mensonge. Regarde où ça nous a mené. Alors désolée mais si tu avais agi autrement, si ton toi détestable, comme tu le dis si bien, avait laissé la place à l’homme que j’aimais, non on n’aurait jamais eu tant de soucis. T’as juste préféré être lâche. Tu préférais cogner sur des mecs plutôt qu’affronter la femme qui partageait ta vie » Solution de facilité, mensonge, lâche... ces mots là résonnaient dans sa tête. Il serrait les poings dans les poches de son pantalon. Evidemment... Oui il avait été lâche, évidemment ! Parce qu'il avait flippé comme un dingue qu'elle le quitte. Chose qui était arrivé au final. Mensonge ? Non. Dissimulation. Il n'avait pas voulu la mêler à ça. Comment pouvait-elle ne pas le comprendre ? Solution de facilité ? Non. Ca n'avait rien eu de facile. Loin de là. Découvrir, petit à petit son addiction à tout ça, ses tares profondes, les maux de son âme n'avait rien eu de facile. Et à nouveau, elle comparait l'incomparable : leur relation et sa vie nocturne à se battre. Il vînt vers elle, qui était toujours assise et la surplomba de toute sa hauteur, la regardant fixement, dans les yeux. « Tout ce que j'ai fait, que ce soit lâche ou non comme tu le dis, c'était pour te préserver. Nous préserver. Mais surtout toi. » lui dît-il, le ton sévère, tendu. « Mais tu m'en veux tellement que tu ne vois pas les bonnes intentions derrière tout ça. Je ne peux pas te le reprocher, hélas. C'est naturel. » ça lui faisait mal, mais en effet. Il ne pouvait pas la blâmer. Et puis elle n'avait pas toutes les cartes en main. Il ne lui avait pas encore dit à quel point il aimait non pas seulement cogner mais aussi se faire cogner. Inlassablement. Jusqu'à l'évanouissement. Il se sentait tellement libéré lorsque ça arrivait. Il y avait été tellement dépendant que pendant un moment, il provoquait tous les mecs un tantinet nerveux autour de lui en prison pour se retrouver victime de leurs poings et autres membres capables d'assener des coups. Et il les accusait sans broncher jusqu'à ce que les gardiens finissent par les séparer. On lui proposait des soins, il les refusait. Il voulait garder ces sensations lancinantes le plus longtemps possible. Il était fou. Il était monstrueux. Et ça ne changerait pas. « Tu n'aurais pas pu m'aider. Ca n'a rien à voir avec la confiance que je te portais. Ou que je te porterais encore aujourd'hui. » Il pencha légèrement la tête sur le côté. Oui, encore aujourd'hui, il aurait pu lui offrir toute sa confiance aveuglément. Il savait qu'elle était foncièrement bonne. Il n'était pas tombé amoureux d'elle par hasard. Ca n'était pas son genre. Il n'était pas un romantique de nature. C'est elle qui l'avait rendu attentionné. « Tu n'aurais pas pu parce que je n'aurais pas eu envie que tu m'aides. Parce qu'il n'y a aucun moyen de m'aider. Je ne peux pas changer. » Son état était définitif. Il était fou à lier. Impossible de modifier quoi que ce soit. Il était allé trop loin dans son délire psychotique pour revenir en arrière. Et rien ni personne ne pourrait changer ça. Pas même l'amour de sa vie. « Je t'aimais... comme un dément. Et pour que même ça, ça ne m'ait pas permis de m'améliorer, c'est que rien, absolument rien ne pourra le faire. J'suis pourri. Jusqu'à l'os. » La violence s'était diffusée comme un venin, dans ses chaires, dans son âme. Jusqu'au point de non retour. Jusqu'à ce que son esprit soit infecté, empoisonné par son mal. « Et j'suis désolé que tu l'aies appris comme ça. Et que je te le confirme aujourd'hui. Tu méritais mieux. Tu mérites le meilleur même. » conclût-il. Il avait tiré un trait. Sur elle. Sur eux. Il ne la méritait pas. Elle était beaucoup trop bien pour lui. Pour qui que ce soit mais pour lui d'autant plus.
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