Hilda Thewlis

I've paid my dues Time after time. I've done my sentence But committed no crime. And bad mistakes ‒ I've made a few. I've had my share of sand kicked in my face But I've come through.

○ nom : il y avait autrefois le murmure de l'autre, qui résonnait au creux de ses reins. Dwyer avait-elle été. Désormais, c'est l'enfance qui se teinte sur son visage. Thewlis qu'elle arbore avec lassitude, comme un frisson sur une nuque.   ○ prénom : l'hideuse demoiselle qu'on pointait du doigt. Une Hilda idéaliste, au regard d'antan qui s'agitait. Au regard d'avant qui s'épanouissait. ○ âge : trente-cinq années d'errance en ce triste monde.  Trente-cinq années en son cœur meurtri. Des années oubliées, au temps passé à danser au milieu des ombres. ○ date et lieu de naissance : un hiver glacé d'une année révolue, d'un lieu perdu. Un passé dont elle ne veut plus se souvenir, l'au-delà qu'elle admire. ○ vos origines : Enfant du pays, fille de ces rues. L'Irlande qui gît dans ses veines mortes, l'horizon tant désiré qui recule sur ses paupières. Le pays, qu'elle ne quittera jamais. ○ métier : les mots glissent sur le papier de velours, l'écrivaine à la parole désarticulée. Où tout n'est plus que mensonges et infamies, un paysage inventé pour se réconforter.   ○ orientation sexuelle : l'horrible étreinte des hommes qu'elle cherche vainement, comme une femme éphémère. Le dégoût s'affiche sur ses lèvres tandis que se lève les cris éternels. ○ statut matrimonial : la solitude qui s'accroche à son âme éphémère. La perpétuelle errance au milieu de ce monde de lumières. Elle, une ombre sur la neige. L'époux d'autrefois qu'elle enterre dans son esprit mort. La divorcée au cœur d'or. ○ côté financier : les années passées en ce monde, à vivre et à survivre. L'aisance qu'elle connaît depuis toujours, désormais la richesse qui s'éloigne. Comme une chute sans fin, un jour finira-t-elle emplie de misère. ○ les crédits : bazzart et tumblr.

un peu plus sur toi

○ Elle s'accroche à elle, la solitude. Comme une âme en peine, elle est la solitaire qui refuse les caresses. L'amour qu'elle ne veut plus depuis qu'elle a frôlé le désespoir. L'amour qui a rongé ses espoirs. ○ Et les images du passé qui, longtemps, étaient venus la hanter. Elle, désormais glaciale avec ces messieurs. Désormais paroi avec ses aïeux. Femme mystérieuse, dame douteuse, qu'ils diraient tous. ○ Car elle porte ce masque, celui de la paresse et de l'ivresse. Elle porte le masque pour cacher sa détresse, comme une enfant en colère. Une femme emplie de haine qui s'accroche à l'horizon pour oublier ses attaches. Des racines ancrées à une terre maudite, une ville pourrie jusqu'à la moelle. ○ Elle qui accuse autrui de son malheur. Elle qui accuse autrui de ses infâmes maux. Ses plaies qui la rongent et la démangent. Ce poids qui ne cesse de s'alourdir sur son corps déjà mort, tandis que les jours ne cessent de fuir. Tandis que les gens ne cessent de rire. Une dame hautaine, qu'ils diraient. Une dame pas faite pour ce monde de misère. ○ Malmenée dans ce monde de brutes, dans ce monde de truands. Une femme à l'esprit réfléchi qui se perds dans les méandres de l'oubli. Perdue, dévastée, comme un oiseau qui prends son envol, les ailes cassées, et elle brisée. ○ Avec son regard un peu trop mort, son cœur un peu trop vide. Un corps sans amour, sans lumière. Une vie sans fin pour la mère dévastée, l'enfant oublié. Comme effrayée par sa sombre existence, rendue instable par la triste sentence.

Depuis combien de temps es-tu à Youghal et que penses tu de cette ville ? ○ Onze années que ses pas foulent le sol glacé. Onze années d'espoir, onze années de désespoir. Un au-revoir qui s'est ancré en elle et qui ne l'a jamais plus quitté depuis trop longtemps déjà. Youghal, où le mal règne chaque soir. Un être malsain dans les ruelles, un enfant éphémère et une mère brisée pour l'éternité. Comme un mot qui résonne au creux de ses plaies. L'amertume des rues. L'amertume de lui.

Quelle est votre position vis à vis des enlèvements ayant eu lieu avant les années 2 000 ? ○ Une noirceur au creux de ses seins. Une plaie béante que seul le temps panse. Son cœur qui saigne depuis trois ans déjà. Son cœur qui souffre et son corps qui paye. La haine de l'autre ne cesse de s'agrandir tandis que son visage disparaît de ses souvenirs. Elle, la gamine. Lui, le sale fou. Le sale lâche. Et elle, la mère amère.

Où est-ce que tu te vois dans le futur? ○ Quelque part où le doux chuchotement de la mer se brisera autour d'elle. Où les vagues se cogneront aux rochers et où l'horizon n'aura pas de limites. Quelque part, partout ailleurs. Loin d'ici et nulle part à la fois. Quelque part où les images du passé ne seront plus qu'un vague murmure dans son esprit apaisé. Là où son corps sera grand, où son corps sera beau. Là où ses maux seront morts, où ses maux seront d'antan.

derrière l'écran

ton pseudo : the road. ○ âge : dix-neuf ans. ○ pays : france. ○ fréquence de connexion : sept sur sept. ○ comment t'es arrivé ici ? : mon chaton adoré qui m'a forcé. ○ un commentaire ? : une perfection, j'aime déjà. ○ ton personnage : [] inventé [X] scénario [] pv

nothing will be bigger than us

When I'm out of love, I turn and I run But only you can make it better

Il y avait les murmures du vent qui résonnaient sur son esprit meurtri. Il y avait les chuchotements du blizzard et cette étrange sensation, qui s'immisçait jusqu'à sa moelle. Une sorte de paradis qui se dessinait devant ses paupières closes. Un rêve éveillé, quelque chose de merveilleux qui s'imprégnait de sa chair. Un enfant divin, fruit de son sang, pour qui son cœur s'acharnait. Comme un orchestre qui jouait au creux de sa poitrine, l'infâme mélodie que serait sa vie. Jamais plus il ne cesserait de jouer, cet orchestre. Et ce merveilleux tableau, cette douce peinture qu'était sa vie, jamais plus elle ne la reverrait. L'étreinte de ses bras, le parfum de sa chair, lui qui était si cher à son cœur. L'amant aimant, le mari sublime. Il y avait eu quelque chose de malsain, en eux. Dès le début, elle avait plongé dans son regard tant adoré. Dès le début, elle avait sombré. Et jamais plus elle n'était remonté. Jamais plus elle ne remonterait. Comme un bateau qui naviguait sur l'océan, elle avait parcouru les eaux jusqu'à y couler. Jusqu'à rejoindre les abysses. Perdue dans les méandres de l'oubli, au-delà des souvenirs. Et lorsque la nuit tombait, lorsque les ténèbres l'encerclait, elle revoyait encore sa silhouette se dessinait, devant ses yeux ébahis. Il y avait eu ce regard, ce coup de foudre qui les avait frappés. La violence de l'amour l'avait assassinée, elle aussi. L'amour et ses tortures, l'amour et son infini.  « Pour la vie. » qu'ils s'étaient dit. Et c'était fini. Comme un dessin que l'on déchire, comme une peinture pleine de souillure. C'était terminé aussi vite que ça avait commencé. Sa vie n'était plus qu'un infâme portait trop laid. Un tableau sans âme, un mari sans femme. Un mari trop instable pour une femme trop faiblarde. « Pour en finir. » qu'elle se répétait, sans cesse. Comme le besoin de savoir pour surmonter. Comme le besoin d'oublier pour avancer. Alors elle l'avait lâché. Son amant aimant, son mari sublime. Elle l'avait abandonné, enterré, supprimé de cette peinture exquise. Cette peinture sublime qu'elle aurait dû admirer. Cette peinture souillée qu'était sa vie. Juste des tâches sur une toile noire ; sur une toile déjà pourrie. Où tout n'était que néant, tout n'était que faux-semblant. Tout n'étant que pleurs et rancœur. Bien loin des désirs et des soupirs, il y avait son visage qui se brisait. Il y avait son regard qui fuyait. Dans cette salle infâme, tapissée de portraits et de regrets. Il n'était plus que folie, lui aussi. Et elle, elle n'était plus qu'un corps sans vie. Une silhouette dans la pénombre et rien de plus. Ensemble, ils avaient dévalé l'océan. Ils s'étaient noyés, il avait abandonné. Lâché prise, qu'elle pensait. Mais elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait plus. Elle ne voulait pas. Elle ne voulait plus. Elle s'était acharnée sur les vagues. Elle avait surmonté les coups et pansé ses blessures. Pas les siennes. Pas à lui. Il était devenu trop laid. Trop fou. Trop blessé pour avancer. « Pour en guérir. » avait-elle dit, dans un faible murmure. Pour guérir de cette plaie qui les saignait, tous les deux. Pour guérir de cette disparition qui les assassinait, tous les deux. Elle les avait quittés, sombre poupée disparue. Au visage abîmé, au visage encore enfantin. Dix années aujourd'hui, qu'elle aurait. Dix années de bonheur et pourtant, trois ans de malheur. Trois ans de rancœur et d'inquiétude. Trois ans de solitude. « Pour en finir. » qu'elle se répétait, chaque nuit.
Pour en guérir. Pour la vie.