Seena Murphy

some people survive chaos and that is how they grow. and some people thrive in chaos, because chaos is all they know

○ nom : murphy. un nom connu à youghal depuis plusieurs générations. ○ prénom : seena, caelan ○ âge : vingt-six ans. six ans de bonheur pour vingt ans d'horreur ○ date et lieu de naissance : vingt-trois septembre 1990, ici-même à youghal ○ vos origines : majoritairement irlandaise mais la chaleur de l'espagne qui subsiste, aussi.   ○ métier : elle n'en a pas, pour le moment. elle qui n'a connu l'école que quelques années avant que le fou ne l'enlève.   ○ orientation sexuelle : les hommes, peut-être. les femmes, peut-être aussi. elle ne sait pas, seena. elle se cherche encore. ○ statut matrimonial : célibataire ○ côté financier : sans ressource, seena a retrouver le cocon familial dès sa sortie. pourtant, malgré tout, elle sait qu'elle prendra un jour son envol et qu'elle aura besoin d'argent pour cela.   ○ les crédits : openminded

un peu plus sur toi

○ instable. elle ne comprend pas ce monde qui l'entoure. cette liberté qui l'effraie autant qu'elle l'attire. trop de choses. trop de monde. trop de tout et la folie qui ne l'abandonne pas. les souvenirs qui collent au crâne, insatiables. elle est avide de découvrir, pourtant. avide de rattraper le temps perdu. alors elle ne sait plus sur quel pied danser. ○ créative. la fibre familial qui ne l'a pas oublié, malgré tout. elle aime la beauté des choses, la beauté du monde. elle aimait glisser ses doigts sur les murs sales de leur cave et s'imaginer peindre. un autre monde. un monde meilleur. ○ forte tête. les quatre chemins qu'elle n'emprunte pas pour dire ce qu'elle pense. ses pensées qui roulent sur sa langue sans qu'elle ne réfléchisse. ○déterminée. elle aurait pu baisser les bras. se laisser aller dans les folies de cet homme. se laisser mourir pour ne plus souffrir. elle aurait pu. ç'aurait été plus simple, moins douloureux. pourtant, elle n'a jamais su prendre cette voie. elle voulait revoir le soleil, le sentir caresser ses joues, glisser dans ses cheveux. ○intrépide. elle vacille entre les crises d'angoisse et les envies de vivre. les limites qu'elle ne connaît et le temps qu'elle voudrait rattraper. les excès dont elle se fout, seena. les dangers dont elle ne se rend pas compte.
Depuis combien de temps es-tu à Youghal et que penses tu de cette ville ? ○ elle y est née, seena. elle y a fait ses premiers pas, ses premières chutes. ses premières courses de vélo et ses premières amies. c'est là, aussi, que l'horreur a frappé. que le conte de fée a viré au cauchemar. elle est de retour, seena. loin de la gamine de cinq ans qu'elle était, loin de l'innocence et de la naïveté de son enfance. youghal a changé, tout comme elle. elle ne sait plus quoi penser de cette ville qui représente tant. elle partira peut-être, un jour. pour se reconstruire.  

Quelle est votre position vis à vis des enlèvements ayant eu lieu avant les années 2 000 ? ○ elle a fait partie des enlevés. ces gamins disparus du jour au lendemain. elle, elle n'avait que cinq ans. elle a vu la mort, a senti la douleur. les souvenirs qui se sont effilochés, le temps qui a filé sans qu'elle ne puisse le compter. la mémoire qui se perd et qui s'emmêle, la folie qui ronge. l'esprit brisé mais le cœur qui bat contre sa poitrine. vivant.  

Où est-ce que tu te vois dans le futur? ○ ici ou là. seena n'en sait rien. elle se fout de l'avenir qui lui paraît si lointain, si intouchable. vingt-ans qu'elle s'endort en pensant ne pas survivre au lendemain. vingt-ans qu'elle attend que la mort ne frappe finalement. alors elle ne sait pas, seena. elle tente de goûter à la vie, de rattraper le temps perdu sans penser au futur. le fou qui a laissé des marques indélébiles dans son esprit, qu'elle n'arrive pas à oublier.

derrière l'écran

ton pseudo : twisting. ○ âge : la vingtaine qui avance ○ pays : france ○ fréquence de connexion : tous les jours, une à deux réponses par semaine○ comment t'es arrivé ici ? : je surveillais l'ouverture du forum sur bazzart ○ un commentaire ? : j'aime plus que tout l'idée du forum et puis il est magnifique.

votre histoire

you’re ripped at every edge but you’re a masterpiece

« reste tranquille. » la voix qui gronde alors que la gamine se débat. les larmes qui roulent sur ses joues d'enfant. effrayée. terrifiée. seena ne comprend pas ce qui se passe. elle se rappelle juste de la camionnette blanche, des cris qu'elle a poussé avant que l'homme ne l'assomme. sa tête tourne mais elle ne pense pas à ça, du haut de ses cinq ans. elle sent les mains de l'homme qui se serrent pour l'immobiliser. pour qu'elle arrête de s'agiter ainsi.

les dédales du couloir lui semble interminables. il fait noir, ici. rien qu'une ampoule ici et là pour éclairer le chemin. l'homme avance et elle suit, sans un mot. elle sent la main de l'homme qui sert la sienne, qui l'oblige à avancer vite. bien trop vite pour sa démarche d'enfant. elle trébuche, s'étale au sol dans un lourd fracas. mais l'homme l'ignore, continue son chemin en la tirant par la main. oh, si elle savait seena. que ce n'était que le début de l'enfer, que les premières heures de l'horreur que deviendrait sa vie.


ses mains glissent. ses doigts accrochent le sol bitumeux de la cave. elle connaît chaque rugosité, chaque petite cavité du sol. elle entend le souffle des autres, elle reconnaît ceux qui dorment et ceux qui luttent contre le sommeil. elle sent, aussi. l'odeur âcre de son matelas. cette odeur qui ne les quitte plus, qu'elle connaît depuis des années. un soupir s'échappe de ses lèvres alors qu'elle étire son corps. ce corps abîmé, marqué par les folies de l'homme. ce corps qui lui fait mal, bien trop souvent. ce corps qui grandit, qui n'est plus celui de l'enfant qu'elle était. la jeune fille qu'elle devient, ou peut-être même la femme. elle n'en sait rien. le temps qui file, le soleil qu'elle oublie. rien d'autre que le froid, la douleur et la folie. rien d'autre que ces sept autres avec elle. rien d'autre que l'homme qui torture et la mort qui rôde.

l'astre l'observe. elle l'observe également. il brille, bien trop, bien plus fort que dans ses souvenirs. la chaleur du soleil caresse sa peau, s'entremêle dans ses cheveux. seena est silencieuse, enroulée dans un plaid à l'entrée du jardin familial. elle observe la nature, l'étendue verte qui se déroule sous son regard. infini effrayant, intriguant. les années de captivité qui l'ont réduite au néant. elle n'était alors qu'un corps, tout juste bon à subir les expériences de l'homme, à accuser les coups et la torture. quelques jours, à peine, depuis sa libération. quelques jours mais les souvenirs qui restent aussi vivants. aussi tenaces. cette famille qu'elle ne connaît plus vraiment. les souvenirs qui se sont trop estompés, qui sont devenus trop lointains. elle voudrait tout oublier, ne plus penser. mais tout s'entrechoque sans cesse. joyeux bordel. folie incontrôlable. alors elle la sent, seena. la panique qui la gagne encore. elle étouffe de cette liberté qui l'effraie. inspire. expire elle ne sait pas si elle y arrivera un jour. si elle sera capable de surpasser tout cela. mais pourtant, elle sait. elle sait qu'elle essayera. inspire. expire le vent fouette son visage. elle l'avait oublié aussi, cette sensation étrange de sentir le vent contre sa peau. il faut tout réapprendre, accepter les thérapies. accepter de revivre. ou de survivre, tout simplement.