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Jasper ( Otherwise we'll never grow up...)

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Allan Lochlainn
Allan Lochlainn
membrehello from the other side
○ messages : 94
○ inscription : 23/01/2016

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MessageSujet: Jasper ( Otherwise we'll never grow up...) Jasper ( Otherwise we'll never grow up...) EmptyMer 10 Fév - 12:49


Otherwise we'll never grow up...
Les amis, c'est comme les étoiles. On les voit pas toujours mais on sait qu'ils sont là.

Le temps défilait de façon à ce qu'Allan ne puisse se rendre compte de rien. Faire le deuil de son père avait été une des choses les plus faciles à réaliser et il se rendait bien compte que pour beaucoup il se faisait passer pour un homme sans cœur, incapable de ressentir la moindre émotion quant à ce décès. Allan n'avait de compte à rendre, si ce n'était à sa propre personne. Comment se remettre de la mort de son propre père? Ce n'était pas une question qu'il se posait, pour le jeune homme s'était tout aussi naturel que de boire un café dans sa cuisine ou de lire un livre dans son canapé. Son père n'était rien d'autre que son donneur de sperme, il l'avait façonné avec sa mère et il les avaient laissés tombés à la moindre difficulté. Allan n'avait que quatre ans quand ce dernier les avaient abandonnés quant à sa mère elle s'était donnée la mort quelque temps après cette séparation, laissant le petit garçon qu'il était seul et perdu dans les bras de sa grand-mère. Même s'il est né en Amérique, il a vécu durant ses quatre années avec ses parents, à Cork avant de repartir définitivement chez lui, à Chicago.  
Là-bas, il eut une enfance plutôt correcte, on le protégeait énormément parce qu'on le pensait fragile. Mais ce n'était pas le cas, très rapidement il se forgea une carapace indestructible et plus les années passaient, plus cette carapace se développa. Incontestablement. Il se rebella beaucoup, fut viré de plusieurs écoles et prétendait qu'il n'avait d'ordres à recevoir de personnes puisqu'il n'avait plus de parents pour le faire. C'était sans compter l'arrivée de cette fille, Tess. Ils restèrent ensemble durant trois ans avant qu'elle décide de le quitter, à croire qu'il était bon à être jeté à chaque fois qu'il commençait à s'attacher. Elle le quitta pour avoir pris la décision de s'engager dans l'Armée, alors qu'ils auraient très bien pu se permettre de vivre heureux ensemble mais elle ne voulait pas prendre le risque de le perdre en ayant un appel pour lui annoncer qu'il était mort au combat, alors elle se sépara de lui avant que la guerre le fit à sa place. Allan était devenu un loyal et bon soldat, l'un des meilleurs tireur d'élite de sa cession il obtiendra le grade de capitaine des années plus tard.  
Il quitta l'Armée et l'Amérique, ainsi que tout ce qu'il avait là-bas pour se rendre en Irlande après le décès de son père. Allan ne savait pas pourquoi il avait choisis de tout quitter pour reprendre les reines de l'entreprise qu'il avait créée. Parce qu'il aurait pu la vendre étant le seul héritier, il aurait obtenu un beau pactole mais il lui était impossible de connaître les raisons de cette attitude à tout abandonner pour un être qui avait fait la même chose avec lui.

Désormais pdg de cette grande entreprise, son nouveau statut lui donnait beaucoup de pression, de responsabilités et lui prenait énormément de son temps et de son énergie. Allan s'adonnait donc à des plaisirs et des activités en dehors de son travail pour se détendre mais aussi pour se canaliser, son caractère impétueux, bouillant et fougueux lui jouait parfois de mauvais tours, dans sa vie professionnelle et dans sa vie privée aussi. Tous les matins, dés le réveil, le jeune homme allait courir, une heure voire plus quand il pouvait se le permettre et trois fois par semaine, le soir, généralement, il allait à la salle de sport parce qu'il se devait d'évacuer, tout ce qu'il n'osait dire passait par les poings dans un sac parce que Allan n'était pas le genre d'homme qui se confiait beaucoup tout passait donc par là, c'était son point d'ancrage et lorsqu'il sortait de sa séance il était comme libéré, son cœur battait différemment, sa tête pensait différemment et il se sentait plus enclin à être agréable aussi. Ce qui n'était pas le cas en ce moment même, une réunion, comme toutes celles qui se déroulaient régulièrement, interminable, Allan s'ennuyait fermement et pourtant son attitude professionnel n'en démordait pas, il restait neutre, répondait lorsqu'il le fallait, hausser le ton lorsqu'il n'était pas d'accord ou hocher seulement la tête lorsqu'il était d'accord et ceci durant deux longues heures qui lui avait paru longue comme jamais auparavant. Le jeune homme était on ne peut plus énervé, par le fait d'avoir été assis trop longtemps, d'avoir écouté des gens discuter encore et encore, il avait la tête qui allait explosée s'il ne sortait pas maintenant.

L'heure qui s'affichait sur son tableau de bord annonçait qu'il était dix neuf heures passées. Il arriva très vite au point de rendez-vous, éteignant le contact de la voiture, il attrapa son sac à la volée avant de se diriger vers la porte d'entrée qu'il poussa d'un coup de pieds. Il était un peu comme chez lui dans ce gymnase, la plupart des personnes s'y trouvant ne le connaissait pas. Il était juste Allan. Il alla se changer dans les vestiaires, attrapa sa bouteille d'eau et alla commencer à taper dans des sacs.
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Jasper Dolan
Jasper Dolan
membrehello from the other side
○ messages : 270
○ inscription : 28/01/2016

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MessageSujet: Re: Jasper ( Otherwise we'll never grow up...) Jasper ( Otherwise we'll never grow up...) EmptySam 13 Fév - 16:36


Otherwise we'll never grow up...
Les amis, c'est comme les étoiles. On les voit pas toujours mais on sait qu'ils sont là.

Il fut un temps où je devais trainer ma carcasse jusqu’à la salle de sport, où j’y allais presque à reculons tant j’étais fatigué, dans le seul but d’évacuer la pression. Aujourd’hui, c’est pour m’épuiser un peu que j’y vais. Bien sûr, j’ai un tas de raisons de cogner contre un sac de sable ou un adversaire en chair et en os, mais j’y vais aussi pour m’assurer d’être suffisamment fatigué pour m’endormir rapidement en rentrant chez moi le soir. Ceci dit, ça ne marche pas à tous les coups… Ce serait trop simple. J’espère qu’aujourd’hui, ça fonctionnera parce que la journée a été particulièrement désagréable et que je n’ai pas spécialement le moral.
Je culpabilise de retarder mes retrouvailles avec Merrin qui doit trouver le temps long et de ne pas savoir me contenter de serrer ma fille contre moi pour apaiser mes peines. Par moment, ça fonctionne très bien et il me suffit de la regarder dormir ou jouer pour me sentir un peu mieux, mais aujourd’hui ça ne fonctionnera pas. Parce que je pense à June, sa mère. Parce que je pense à mon ancien job de pompier que j’ai dû abandonner pour obtenir sa garde. Je ne regrette pas ma décision mais plutôt les sensations que je pouvais éprouver en me jetant dans un immeuble en flammes pour secourir les gens. Ca me manque cruellement. Je me sens inutile. J’ai trop d’énergie à dépenser et pas vraiment d’endroit où l’injecter. Il y a bien quelques moments de rush au bar, mais ça n’a absolument rien à voir. Il n’y a que des pourboires en jeu (et encore, les pourboires ne fonctionnent pas ici comme aux Etats-Unis) et l’envie de fidéliser les clients. Personne n’est en danger. Personne n’a réellement besoin de moi.
C’est dur à encaisser. Beaucoup plus que je ne l’avais imaginé… Je pensais que venir à Youghal me ferait du bien, me permettrait de me recentrer un peu sur moi-même et de réfléchir à une nouvelle voie à emprunter. La vérité, c’est que l’ancienne me convenait plutôt bien. Oh, évidemment, ma vie à New York n’avait rien de parfait, j’étais enfermé dans un autre genre de routine et m’étais isolé du restant du monde, mais… Mais c’était différent. Ici je tourne en rond, je me perds. C’est trop calme, les gens sont trop lents, trop avenants. Parfois, je me surprends à vouloir qu’une bagarre éclate dans la queue à l’épicerie, mais les gens restent courtois les uns envers les autres et font preuve d’une patience absolument agaçante.
Cette recherche de violence, cette envie de plus en plus constante de chaos, me fait un peu peur. Est-ce que c’est ça le vrai moi ? Est-ce que j’ai passé la moitié de ma vie à feindre de vouloir éviter les ennuis et de les recevoir en pleine tronche ? Est-ce que j’ai toujours couru après les emmerdements, sans vraiment m’en rendre compte ?
Qui est-ce que tu crois duper ? s’agace la petite voix dans ma tête, celle qui aime appuyer là où sa fait mal et ressemble à s’y méprendre à celle de Jared.
Personne, bien entendu. Je sais que c’est vrai. Je sais que ces dernières années, j’ai constamment provoqué le destin. Mon choix de carrière n’était pas anodin et il n’y a qu’à voir avec qui je partage mon toit en ce moment… Elijah. L’homme que j’ai appris à connaître après qu’il m’ait tiré dessus. Certes, c’était un accident, et je n’étais pas visé, mais quelle personne saine d’esprit retournerait encore et encore voir un type pareil ? Qui en viendrait à s’attacher à lui sinon un type dérangé qui cherche la merde ?  

Je m’arrache à mes pensées en arrivant devant la salle de sport où je me suis inscrit peu de temps après mon arrivée en Irlande. Je salue la fille qui tient l’accueil et feuillette un magasine en mâchonnant un cure-dents, puis me dirige vers les vestiaires. J’adresse un simple signe de tête aux sportifs qui se trouvent là puis me dégotte un casier vide et commence à me changer. Une fois cela fait, m’installant sur un des bancs mis à disposition, je commence à bander mes mains. Je n’ai plus besoin de me concentrer pour le faire, c’est devenu un automatisme depuis dix ans que je pratique la boxe. Alors au lieu de faire attention à ce que je suis en train de faire, je me perds à nouveau dans mes ruminations.
Je repense à cette fille que j’ai aperçue dans la rue, de dos, et qui portait le même manteau que June… Ca m’a fait un choc. J’ai cru que mes jambes n’allaient plus être capables de me soutenir et que j’allais m’effondrer en pleine rue, comme un idiot. J’ai du m’appuyer contre un mur, le temps de reprendre mon souffle et de parvenir à me convaincre qu’il ne pouvait pas s’agir de la mère de ma fille, morte au moment de sa naissance. Je me suis fait surprendre par un flot de souvenirs, avant de me demander à quoi ressemblerait mon existence aujourd’hui si l’accouchement s’était convenablement passé.
« Tout va bien ? »
Je sursaute et relève la tête en direction du type qui m’observe, un pli soucieux barrant son front. Mes mains sont bandées et je suis installé sur le banc, parfaitement immobile et les yeux dans le vague depuis un moment certainement. Suffisamment longtemps en tout cas pour attirer l’attention. Gêné, j’adresse un sourire poli à l’homme, acquiesce et me relève. J’attrape ma bouteille d’eau, mes gants et m’empare d’une des serviettes mises à dispositions des boxeurs avant de rejoindre la salle.
Quelques gars et deux filles sont en train de s’entrainer. Je me dirige vers les sacs, décidant de passer directement au vif du sujet plutôt que de m’échauffer. Je le paierai peut-être, mais tant pis.

Il ne reste plus qu’un sac libre et, en m’approchant, je réalise que mon voisin va être Adam. Ou Allan. Bref, quelque chose en A. Ce n’est pas le genre de type à vous faire la conversation et ça tombe bien parce que je ne viens pas ici pour ça… Je prends tout de même la peine de le saluer lorsque nos regards se croisent.
« Hey » je lui lance simplement, déposant ma bouteille et mes gants que j’enfilerai plus tard, si je décide de grimper sur le ring. J’ai envie que mes phalanges certes bandées, entrent en contact avec le sac.
Je m’installe ensuite et donne quelques coups dans le sac qui me fait face pour trouver mon allonge et exécuter quelques enchainements en silence.  
 
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